Amiens. Jardin. Rouge-gorge familier. (Erithacus rubecula). 8 Nov. 2021. 9:28. 1/40. © Jean-Louis Crimon
Vingt grammes à peine, vingt centimètres d'envergure, yeux noirs comme des billes, petit bec pointu, pattes longues et fines, poitrail superbe, orange plutôt que rouge, même si on t'appelle toujours "rouge-gorge", couleur vive qui te distingue de tous les autres oiseaux du jardin. De toi, la légende dit que tu es capable de voler jusqu'au soleil pour apporter le feu aux hommes. Tu es la lumière des jours gris. Le Prométhée du jardin.
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Le Rouge-queue noir est une espèce de petits passereaux partiellement migratrice très répandue, de la famille des Muscicapidés. Il est parfois appelé "Rossignol des murailles" ou "Queue rousse".
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Pas très farouche, le "piaf" est l'oiseau le plus familier du jardin. Rarement seul, il affiche une vraie préférence pour la vie en bande. Grands groupes casaniers où chaque individu a sa place. Si un moineau découvre un endroit riche en nourriture, graines ou miettes de pain, il s'empresse de passer l'information à ses congénères, car il se sait plus en sécurité en groupe où chacun peut surveiller l'arrivée d'un éventuel prédateur.
Calotte grise, nuque châtaigne, un bec fort et conique, teintes chaudes, marron et chamois, avec des stries noirâtres longitudinales, le mâle affiche un aspect flamboyant. La femelle a un plumage plus discret, dépouvu des teintes chaudes du mâle. Davantage chamois clair ou beige, avec une tête brune où, - jolie signature -, un sourcil pâle va de l'oeil aux côtés de la nuque. Le bec est brunâtre avec souvent un peu de jaune à la base. Le juvénile est très semblable à la femelle, au point de les confondre souvent. Le bec est plus pâle, presque rosâtre, le sourcil moins net. Commissure buccale jaune bien apparente.
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Le Merle noir trouve sa nourriture au sol lorsqu'il chasse les insectes ou dans les arbres quand il se perche pour prendre des fruits, mais il peut aussi attraper des insectes au vol. Les oisillons encore au nid sont nourris de vers de terre et de larves de coléoptères.
Les oisillons quittent le nid à l'âge de 13 jours environ et se déplacent à une distance pouvant aller jusqu'à 45 mètres dès la première journée. Ils peuvent demeurer dans le territoire de leurs parents pendant trois semaines et sont nourris par le mâle pendant que la femelle couve les oeufs de l'autre couvée.
Le Merle noir est donc un gros consommateur de lombrics, mais il consomme aussi divers insectes, des escargots, des limaces, des araignées et plus rarement des petits vertébrés, lézards ou souris.
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Amiens. Jardin. 2 Juillet 2023. 5:45. 1/8. Geai des chênes. (Garrulus glandarius). © Jean-Louis Crimon
Les capacités vocales du Geai des chênes sont très variées : cris rauques, brefs, forts et stridents, gloussements et sifflements. On dit que le geai cacarde, cajole, frigulote ou jase. Bon imitateur, les chants et les cris des autres oiseaux n'ont pas de secret pour lui. Vrai talent pour la buse variable. La buse, il en abuse. Il imiterait aussi parfaitement le miaulement du chat et le hennissement du cheval. Ce qui n'est pas banal.
Aliment préféré : les glands, mais le geai adore aussi les noix, les châtaignes, les noisettes ou encore les graines du pin, du bouleau ou de l'hêtre.
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Amiens. Jardin. 19 Janvier 2024. 12:33. 1/100. Mésange bleue.(Cyanistes caeruleus). © Jean-Louis Crimon
La mésange bleue est facilement identifiable grâce à sa petite taille, sa forme rondouillarde, ses fines pattes, son bec minuscule et son plumage bleu cobalt sur la calotte, les ailes et le dessus de la queue, jaune sur le poitrail et le ventre. Elle a un régime insectivore en période de reproduction, printemps et été. Elle se nourrit alors surtout d'insectes, d'araignées et de larves vivant sur les arbustes et les arbres.
En dehors de la période de reproduction, régime essentiellement granivore, graines d'aulnes et de bouleaux complétées de baies, de bourgeons, de pollen et de sève au printemps, ou de noix et de suif l'hiver.
Visiteuse habituelle des mangeoires en hiver, il est alors possible d'observer une hiérarchie de dominance dans les groupes de plusieurs individus, un couple dominant, des jeunes de l'année et quelques adultes célibataires.
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On l'appelle familièrement "Pierrot". Son nom scientifique est "Passer domesticus". "Passer", mot latin, signifie " moineau" et "domesticus" désigne le "foyer", la "maison", ce qui indique l'habitat favori de cet oiseau anthropophile. Le nom anglais du moineau domestique est d'ailleurs "House Sparrow", ce qui se traduit par " Moineau des maisons".
Omnivore, le moineau domestique consomme aussi bien des graines, des fleurs en boutons, des restes de repas, que des insectes, sauterelles, coléoptères, papillons, pucerons et chenilles. Certains moineaux, pour le moins astucieux, se spécialisent d'ailleurs dans la récolte ou la collecte des insectes écrasés sur les calandres de voitures ou, en gare, sur les locomotives à l'arrêt. Quel humain prétendument supérieur osera encore l'expression "crâne de piaf" ou "cervelle de moineau" !
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Elle, encore et toujours. C'est désormais comme un rituel. Elle vient chaque matin faire le tour du jardin. Deux minutes, guère davantage, toujours à son avantage. Un coup de bec ici, un autre là, un coup d'oeil au merle ou à la tourterelle qui partagent avec elle l'espace du jardin. Un coup de patte si nécessaire, quand la tourterelle décide de croiser le fer, pour montrer qu'elle entend ne pas se laisser faire. On l'appelle "pie bavarde", pica pica. On dit que la pie jacasse. Ici, pour l'instant, elle passe et se casse.
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Mai et juin sont des mois importants pour les mésanges bleues, c'est le temps de la couvaison et très vite il faut nourrir les nouveaux-nés. Les deux parents participent tous les deux au nourrissage des oisillons qui quitteront le nid vers quatre semaines. A la fin de cette période, les parents sont épuisés, car pour nourrir les petits, il a fallu, des dizaines de fois par jour, rapporter au nid des milliers de chenilles. La femelle pond entre huit et seize oeufs et les couve seule pendant deux semaines. Chez les mésanges bleues, il y a deux couvées par an, en avril et en juillet. Le nid a été édifié dans des cavités de vieux murs ou de troncs d'arbres dont l'entrée, très petite, permet d'éviter l'entrée des prédateurs, pics verts ou écureuils. Crins, mousses et brindilles pour construire le nid, mais aussi herbes odorantes comme la menthe et la lavande. La mésange ajoute aussi des plantes comme le camphre ou l'eucalyptus, pour leurs qualiés antiseptiques.
Le chant de la mésange bleue est particulier : sifflements variés, clairs et stridents. Pour alerter ses proches d'un danger imminent, elle lance un cri d'alarme strident et tremblotant. Quand elle chante, on dit qu'elle titine, zinzinule ou zinzibule. Insectivore, la mésange bleue trouve sa nourriture en haut des arbres ou des arbustes. Elle a une prédilection pour les pucerons, les chenilles, mais consomme volontiers des araignées, des vers ou des larves. En hiver, la mésange bleue devient frugivore et granivore.
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