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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 00:01
Amiens. 31 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 31 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Cher toi,

Cette fois, je veux te parler d'une bizarrerie urbaine qui me fascine chaque matin alors que ça n'étonne plus personne dans mon entourage ou dans mon quartier. Une particularité que je crois locale, même si j'ai pu observer la chose dans d'autres villes et sous d'autres contrées.

Ma ville est une ville étrange aux façades aveugles, aux fenêtres murées. Difficile de dire précisément quand la chose s'est produite. On raconte que celà remonte à une époque où l'impôt se calculait en fonction du nombre de fenêtres en façade.

Bien sûr, si tu marches tête scotchée sur ton iPhone ou si tu essémise ou textoïse à grandes enjambées en te déplaçant, tu ne remarqueras rien. Il faut pour observer vraiment l'incongruité façadière lever la tête de temps à autre et ne pas vivre uniquement les yeux baissés ou droits devant.

Ce serait juste après la Révolution, au moment du Directoire, que cet impôt portant sur le nombre et la taille des portes et des fenêtres aurait été décidé. Seuls les propriétaires étaient concernés et les plus riches payaient le plus. Ce qui n'avait rien de choquant. Cette forme d'imposition subsistera jusqu'au milieu des années vingt.

Plus les maisons sont grandes, plus elles ont de fenêtres, et plus leur propriétaire doit payer. De fait, les maisons d'angle se voient doublement imposées par rapport aux maisons qui n'ont qu'une façade côté rue. Faire murer un nombre important de fenêtres, c'était alléger d'autant l'impôt. La décision de murer l'espace de toutes les fenêtres en trop ou estimées inutiles fut donc prise et menée à bien par des propriétaires astucieux. Mêmes briques et même technique de jointoiement.

Aujourd'hui, trace archéologique de ces évasions fiscales légales, seul l'emplacement de la fenêtre se visualise mais la fenêtre a fait sa valise.

L'astuce architecturale étant désormais caduque, je me demande si je verrai un jour des maçons et des vitriers ressusciter et réouvrir ces fenêtres closes.

Ceux qui inventent l'impôt ne manquent pas d'air. Les fenêtres murées en manquent peut-être.

Réouvrons les fenêtres closes !

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 00:21
Amiens. Août 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Août 2015. © Jean-Louis Crimon

Mon vieux,

La chose ne t'étonnera pas outre mesure. C'est une expression que j'ai entendue tout au long de ma vie. Une expression qui m'agaçait autant qu'elle m'intriguait. Dans ma tête d'enfant, je ne comprenais pas ce qu'elle pouvait bien signifier et surtout ce que voulaient vraiment dire les adultes qui l'employaient.

Mon père pouvait très bien s'exclamer de cette façon en tournant les pages de France Football. Son Stade de Reims n'était plus celui qu'il avait adoré dans les années 50. Lui qui avait vécu, le 13 juin 1956, au Parc des Princes, à Paris, la finale de la première Coupe d'Europe des Clubs Champions : Stade de Reims-Real de Madrid. Remportée 4-3 par les Madrilènes.

A chaque rentrée scolaire, l'instituteur devait bien aussi avoir recours à l'expression, sans doute pour marquer le passage dans les niveaux supérieurs d'élèves qu'il avait eu tout petits. Sûr que cette expression devait avoir un rapport au temps, à l'avancement perpétuel des choses et des gens. Les choses changent avec le temps. Les gens tout autant.

Monsieur le Curé, le seul savant en latin du village, nous avait un jour expliqué que nous devions l'expression à une déesse romaine, Fortuna, qui avait le pouvoir de décider du destin des hommes, selon son humeur du moment. Ce qui pouvait se traduire par chance pour les uns et malchance pour les autres. Ton destin, tout chamboulé, rien que par la volonté d'une déesse capricieuse, divinité de la chance et du hasard, j'avais du mal à gober ça.

Le comble, c'est que ce soir, en allant acheter du lait chez l'épicier du coin de la rue, j'ai croisé une vieille connaissance, un type sympa perdu de vue depuis pas mal d'années. On s'est salué avant de se reconnaître. On s'est reconnu. Ce qui est... rassurant. Ce qui l'est moins, c'est qu'en nous quittant, on s'est exclamé, d'une même voix : La roue tourne !

J'ai instantanément réduit à néant le semblant de raisonnement qui commençait à poindre dans ma tête. On se préserve comme on peut.

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 00:01
Amiens. 4 Janvier 2016.  © Jean-Louis Crimon

Amiens. 4 Janvier 2016. © Jean-Louis Crimon

Mon ami, mon frère, mon autre moi-même,

Ce que je veux te dire aujourd'hui n'a rien d'extraordinaire. Pourtant, depuis longtemps, petit enfant déjà, je suis fasciné par la page blanche. La première neige. Le premier jour de l'an. L'an tout neuf. Au gui l'an neuf. La page blanche. La page blanche où rien n'est écrit. Où rien n'est encore écrit. Ou tout est possible. Ou tout est encore possible.

L'image s'est imposée à moi. D'un coup, d'un seul. Etonnant linceul. Je sortais de la Banque. Un homme, jeune, s'évertuait méthodiquement à balayer les flaques de pluies qui avaient pris possession de la bâche blanche, durant la nuit. Sisyphe urbain au turbin. Avec l'élégance et l'efficacité propres au travailleur manuel. Celui qui sait tenir un outil dans les mains. La scène était belle à regarder.

Le petit boitier que j'ai toujours avec moi, optique Leica, est venu spontanément se lover dans la paume de ma main droite. J'ai compris que l'image le titillait autant que moi.

J'ai cadré, au jugé, et la photo m'est tombée dans les yeux comme un cadeau. Tu connais mon goût pour les images qui ont du sens. Un sens qui dépasse le sens premier. Qui détourne le sens commun. Tu sais ma passion de la photo qui sublime le réel, le transforme en un regard. Pour celui qui sait voir. Entre les lignes, entre les signes. C'était ça. Exactement ça. C'était rue des Trois-Cailloux. C'était ce matin. Onze heures pile. Mon numérique est fabuleux, il note la date, l'ouverture du diaphragme et, précisément, l'heure de la prise de vue. La photo, je te la glisse dans l'enveloppe, pour que tu vois vraiment ce que j'ai vu. Que tu me croies quand je te dis qu'il faut... savoir voir.

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 00:01
Amiens. Octobre 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Octobre 2015. © Jean-Louis Crimon

Mon vieux camarade,

En ce temps-là, nos édiles, nos énarques, nos élites, nos élus, n'ont pas encore inventé l'ANPE. Encore moins Pôle-Emploi. Ta mère te traîne au "Bureau de Placement" de la ville où tu es désormais Interdit de Lycée. Vous avez pris tous les deux de bon matin le train à la gare de Ribemont sur Ancre, votre nouveau village depuis peu. Une mère désemparée et son fils en perdition. Destination "Albert" où l'on trouve facilement du travail.

"Non admis en classe supérieure, non autorisé à redoubler". Sur ton dernier bulletin trimestriel de Seconde C, la sentance du Proviseur n'a rien de provisoire. Ton exclusion est définitive. Les études, c'est fini pour toi. Tu l'acceptes. Sans comprendre vraiment pourquoi ni comment. Va pour le Bureau de Placement. L'homme qui vous reçoit, ta mère et toi, te demande si tu sais dessiner. Bien sûr, lui dis-tu, sans la moindre hésitation. Depuis toujours, tes meilleures prestations scolaires, là où tes moyennes se refont une santé, c'est Dessin et Récitation. Parfait, dit l'homme. Il explique : L'entreprise Delprat, Bâtiment et Travaux Publics, recherche un "Jeune Homme sachant dessiner". Allez vous y présenter de ma part.

A pied, du centre ville, ça prend 10 minutes pour aller jusqu'à chez Delprat. Tu laisses ta mère au Café du coin et tu sonnes à l'entrée du BTP.
Seul problème, une fois dans les locaux de Delprat Frères, tu réalises que tu as confondu Dessin Artistique et Dessin Technique. Le plan que déploie, devant toi, le Métreur te fait réaliser l'absurde cruauté de ta bévue. C'est un plan d'une habitation moderne, plutôt spacieuse. Il faut inverser le sens d'ouverture d'une porte, percer une grande baie vitrée côté jardin, modifier l'emplacement d'un escalier. Sans trembler, tu mènes à bien, en moins d'un quart d'heure, la tâche qui vient de t'être confiée. Maître Clément, le Métreur/Architecte de Delprat, jette un oeil avisé sur ton travail et déclare, solennel : parfait, min tiot, je pense qu'on va te garder.
Traits apparents, traits pleins, traits pointillés, traits cachés... Parties hachurées pour matérialiser l'épaisseur des murs... Les apprentissages du cours de Technologie viennent de te sauver la vie. Tu avais vraiment bien fait de prendre au sérieux ces cours que les "intellos de la classe" considéraient avec mépris. Coupe de la pince à sucre et coupe du robinet, les deux grands classiques, avec leurs parties zébrées, venaient de te permettre de réussir ton entrée dans ce qu'on appelait alors... vie active. Comme si, jusque là, tu avais vécu... une vie... passive.

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 00:01
Amiens. Juillet 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Juillet 2015. © Jean-Louis Crimon

Mon pote,

Je peux bien te l'avouer, dans la vie, je ne me suis connu que deux passions. Les mots et la photo. Les mots pour photographier la pensée. La photo pour penser en images. Ma première photo, je l'ai prise avec des mots. En ce temps-là, à la maison, - fin des années cinquante - nous n'avons pas d'appareil photo. Hors de prix ou pas dans nos prix. Seuls les gosses de riches en possédent un. On leur a offert pour leur anniversaire ou pour leur communion solennelle. Les vacanciers qui viennent paresser au village tout au long de l'été s'y sont mis aussi. Moi, au risque de subir leurs moqueries, je cadre avec les mains et je prends des photos imaginaires plus belles que les leurs, trop floues et prises de beaucoup trop loin. Je sais qu'il faut cadrer "serré". La photo, c'est un regard, un cadrage et un voyage. Dès le départ, même sans boîtier, j'ai compris que j'avais le regard photographe. Ma première photo, je l'ai prise en un clin d'oeil . Vrai photo/poème, ça disait :

" Le vieil homme marchait

Balançant le bras

Horloge Humaine

Rythmant le temps des choses. "

Instinct de l'instant. Culte de l'instant. Eternité de l'instant. L'instant saisi en un instant. Je sais, l'instant, c'est déroutant. Déroutant pour le temps qui, lui, déroule, défile, dévide. Sans prendre le temps. Sans s'arrêter. Pas même un instant. Doit donner le vertige d'être le temps. Tout le temps. Doit être épuisant. N'a même pas une minute à lui, le temps. Pas le temps de souffler. Trop occupé à régler le temps des autres.

Au fond, c'est l'homme qui est immuable et c'est le temps qui est toujours en mouvement. Le temps jamais ne s'arrête, même pour marquer une pause. Pourtant le temps a tout son temps.

Au temps, le temps n'est pas compté. Ou alors, c'est à désespérer.

Moi, je prends mon temps. Je sais que je prendrai toujours mon temps. Pas question de succomber à la course du temps. C'est ma raison d'être photographe. D'aimer les photos autant que les mots. Les mots sont des photos dans la tête des gens.

Gide et Rimbaud pour ponctuer le parcours. André Gide et ses Nourritures terrestres :

" Nathanaël, je te parlerai des instants. As-tu compris de quelle force est leur présence ? Une pas assez constante pensée de la mort n'a donné pas assez de prix au plus petit instant de ta vie... "

Ou Rimbaud :

" Elle est retrouvée

Quoi ? -L'Eternité.

C'est la mer allée

Avec le soleil. "

L'oeil photographe, sûr, Jean-Arthur l'a expérimenté avant tout le monde.

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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 01:01
Amiens. Petit séminaire. 6 ème 2. 1961. © DR

Amiens. Petit séminaire. 6 ème 2. 1961. © DR

Mon vieux, si tu m'autorises à t'appeler Mon vieux, je te propose aujourd'hui un petit voyage dans le temps d'une bonne cinquantaine d'années. 55 exactement. Tu as 11 ans. Enfin tu es dans ta douzième année. Interne au Petit sém'. Petit séminaire d'Amiens. Pour la première fois, tu quittes tout à la fois, tes parents, ta famille, ton village, ton instituteur, tes copains d'école, ton petit frère et ta petite soeur, ton curé dont tu étais le préféré des enfants de choeur. Tu as mal au coeur.

L'internat n'a rien d'évident. Les premières semaines sont terribles à vivre. Les sorties se décomposent en "petite sortie", dimanche midi - dimanche soir, ou "grande sortie", samedi midi - lundi matin. La durée trop brève des petites sorties ne te permet pas de rentrer dans ton village, tes parents n'ont pas de voiture et le service d'autocar n'est pas assuré le dimanche.

Les grandes sorties n'ont lieu que tous les quinze jours. Mais le Préfet de discipline a le pouvoir de transformer, pour indiscipline, la grande sortie en petite sortie. Tu seras souvent un mois ou davantage sans pouvoir rentrer chez toi.

Tu te souviens de la question "essentielle", posée en milieu d'année à tous les élèves de sixième. L'Abbé Dentin la calligraphie au tableau de toutes les salles d'études avec une application dévote : Pensez-vous avoir la vocation ? Chacun, en son âme et conscience, doit y répondre par écrit sur une demi-feuille de papier. Sans hésitation aucune, toi, tu réponds : "Non". Très tôt, dans ta famille, tu as appris que le mensonge est la pire des choses. En disant simplement la vérité, tu ne mesures pas l'ampleur des conséquences que ta franchise allait entraîner. Un enfant qui avoue ne pas ressentir l'appel de Dieu n'a rien à faire chez les petits séminaristes.
Trois semaines avant la fin de l'année scolaire, tes parents seront convoqués et le Supérieur leur expliquera, devant toi, que leur rejeton n'étant pas très doué pour le latin, la grand-messe, et les études Supérieures, un retour à l'Ecole Primaire du village s'impose pour lui. Dans la foulée, après le Certificat d'Etudes, l'apprentissage d'un "Bon métier manuel", sera pour lui la meilleure des orientations. Sage conseil d'un Saint homme. Tu prépareras donc le Certificat d'Etudes Primaires. "Avec un bon instituteur", avait précisé le Supérieur du Petit séminaire, "ça ne devrait pas poser de problème." Le Certificat, tu l'auras. En soixante-trois.

Pour le reste, - Merci mon Dieu ! - tu n'auras que faire des charitables recommandations de l'Abbé Dentin. Tu te rêves un autre destin.
La vie, parfois, a le talent de savoir prendre sa revanche.

Sur la photo de classe, premier à gauche, premier au premier rang, c'est bête, tu as l'air intelligent. Déjà à l'extrême gauche. L'Abbé Guisembert, ton confesseur et Professeur Principal, dépasse d'une bonne tête toute la joyeuse troupe de sixième 2.

26 élèves au futur ensoutané tout traçé, se persuade l'Abbé. Moins un, te dis-tu dans ton coin.

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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 00:01
Amiens. Beffroi. 31 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Beffroi. 31 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Je me demande à quand remonte ma dernière lettre reçue. La dernière enveloppe à mon nom et à mon adresse déposée dans ma boîte aux lettres par le facteur de mon quartier. En ces temps SMS, Texto, Twitter, Instagram, Whatsapp ou autre Snapchat, recevoir une lettre, une vraie lettre avec un vrai timbre, une vraie lettre avec une belle adresse manuscrite, une lettre qui ne soit pas missive EDF ou ENGIE, relance de facture impayée ou harponnage commercial, relève du miracle. Comme je ne crois pas aux miracles, j'ai cette fois vraiment décidé de m'écrire à moi-même. Une lettre par jour. La première datée du premier jour de l'année. On y est. J'y suis.

Problème : vais-je me dire "Cher vous" ou "Cher toi" ? Vais-je me tutoyer ou pas ? Ou bien dois-je m'écrire simplement comme on écrit à un ami ? Pour lui souhaiter, par exemple, Happy New Year. Même si, comme Gramsci, j'ai une sainte horreur du rituel obligé du Nouvel An. Antonio Gramsci qui écrivait il y a exactement 100 ans : "Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c'est pour moi la nouvelle année. C'est pourquoi je hais ces Nouvel An à échéance fixe qui font de la vie et de l'esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l'exercice à venir."

2016. Nouvelle année. Une année 2000, mais une seize. Seize qui rime avec A 16, l'autoroute pas loin de chez moi, même si je garde une inoxydable préférence pour les chemins de traverse. Seize qui rime avec ascèse, mode de recherche personnelle qui n'est pas pour moi. Même si donner un sens à sa vie passe par un cheminement intérieur et une forme d'exigence morale.

Gramsci encore : "Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle. Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour."

Cet après-midi du dernier jour de décembre, - va savoir pourquoi ? - j'ai voulu faire un dernier tour de ville. Bien m'en a pris. Moi qui rêvais en silence de grands espaces de mer et d'immenses plages du Nord, levant la tête vers l'horloge du Beffroi, comme pour boire à la renverse quelques secondes d'éternité, me sont tombées soudain dans les yeux d'incroyables vaguelettes de nuages blancs dessinés sur le sable bleu du ciel. Incroyable inversion des sensations. Pur instant d'éternité. Ivresse des yeux à vous chavirer un paquebot Gothique, même baptisé Cathédrale.

En fait, ce qui me fascine et m'obséde depuis toujours, c'est l'instant. Nouvel An ou pas, le temps n'a pas d'importance pour moi, le temps n'existe pas pour moi, ce qui compte, ce qui importe, ce qui l'emporte, c'est l'instant. La saveur de l'instant.

Pour le reste, je t'en parlerai une prochaine fois. Dans une autre lettre. Dans ma prochaine lettre.

 

© Jean-Louis Crimon

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 00:01
Amiens. 26 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 26 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 00:01
Amiens. 26 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 26 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

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29 décembre 2015 2 29 /12 /décembre /2015 00:01
Amiens. Rue Lamarck. 28 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Lamarck. 28 Déc. 2015. © Jean-Louis Crimon

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