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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 00:13
Le Courrier Picard. Rédaction d'Amiens. Août 1979. © Gérard Crignier

Le Courrier Picard. Rédaction d'Amiens. Août 1979. © Gérard Crignier

 

 

 

 

                                                                       431
Je me souviens de mon arrivée au Courrier Picard. Eté 1979. Rédaction d'Amiens. Deux mois à l'essai. Le rédacteur-en-chef, Georges-Louis Collet, me met d'emblée le contrat entre les mains. Le mot challenge n'est pas encore entré dans les habitudes langagières. Un papier par jour. On vous garde si vous êtes bon. Suis resté trois ans.
 
 
                                                                       432
Je me souviens de l'entrée en matière qui avait précédé mon entrée dans la Rédaction du Quotidien d'Amiens. Est-ce que vous savez écrire ?, m'avait lancé Georges-Louis. - Oui, comme un prof de philo, avais-je maladroitement répondu. Pas vraiment comme un journaliste. Mais je ne demande qu'à apprendre. Deux mois, deux mois, pour me montrer ce dont vous êtes capable, fut son seul commentaire. Avant de se replonger dans l'écriture de son Edito. Deux derniers mots par la porte entrebâillée : au boulot !
 
                                                                         433

Je me souviens de Léon Lamotte, l'enfant qui veut être menuisier, comme son grand père. Mais en chemin, il oublie le CAP de menuiserie et choisit l’École des Beaux Arts d’Amiens. A 25 ans, Il décide de s'installer à Montières, dans la maison de son grand-père, pour y commencer sa carrière. Une vie d'artiste influencée par les expositions internationales de Paris de 1932 et 1937. Avec un intérêt certain pour l’art africain.

 

                                                                         434

Je me souviens que Léon Lamotte travaillait aussi bien la pierre, le bronze, le bois, le grès ou le marbre. Qu'il aimait également peindre. Des toiles volontairement non achevées. Dans le souci, précisait-il au visiteur, de laisser à la pensée de chacun la liberté de s’exprimer.

 

                                                                         435

Je me souviens que certaines sculptures de Léon Lamotte sont visibles en différents endroits de la ville. On peut admirer le bas-relief La Joie de vivre, place Saint-Jacques, et Saint Antoine, rue de Noyon. Sans oublier Gloire au travail, square Montplaisir.

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 00:00
Amiens. Marché aux livres. 6 Février 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Marché aux livres. 6 Février 2016. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                           426

Je me souviens du premier samedi de chaque mois quand les bouquinistes s'installent place de la gare. De cette dame bibliophile avertie qui n'achète que des demi-chagrin et moi, un rien provocateur, qui veut lui vendre mon chagrin tout entier.

 

                                                                           427

Je me souviens de Julos Beaucarne qui dort dans la mansarde de la maison de la rue Delpech, après son concert au Cirque municipal. Son pull arc-en-ciel aux couleurs de son cœur de poète chanteur rêveur, posé sur un dos de chaise. Julos, éternel vrai frère.

 

                                                                           428

Je me souviens de Marie-Madeleine Duquef et de son amassoèr, dictionnaire de tous les mots picards possibles. Marie-Madeleine Duquef qui gagna un beau jour le concours d'insultes en picard. Matcheu d'pulpes, baiseux d'glennes, graint queutcheux !

 

                                                                           429

Je me souviens du Vélo de Roger dessiné par Alain Mongrenier. Roger Rumilly, tué par un betteravier qui ne l'a pas vu, et l'a percuté sur le bas-côté de la rue, à l'entrée de Beaucourt sur l'Hallue.

 

                                                                           430

Je me souviens de ce moment bizarre des soirs de janvier, quand la lumière a cet accent particulier qui indique le retour des beaux jours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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24 octobre 2017 2 24 /10 /octobre /2017 00:00
 Amiens. Cloître Dewailly. Juillet 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Cloître Dewailly. Juillet 2016. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                          421

Je me souviens d'un départ d'étape des Quatre Jours de Dunkerque à La Hotoie, des plaisanteries et du bon rire de Raphaël Geminiani.

 

                                                                          422

Je me souviens du "Bijou Bar" et de cette statuette d'une femme joliment dévêtue, juste au-dessus de la porte d'entrée. 

 

                                                                          423

Je me souviens de la rue du Don. Juste à côté de la place du même nom. Où il y avait une Librairie, créée par Alice Petit. Devait s'appeler, je crois, "Sale caractère".

 

                                                                          424

Je me souviens de Yakoub Abdellatif et de sa fête du Cloître Dewailly. Chaque année, première quinzaine de juillet. Vrai Voyage au cœur de l'été. Des musiques et des chants du Sud pour endiabler le Nord.

 

                                                                          425

Je me souviens de l'heure où La Licorne mauve s'en vient boire la lumière des projecteurs. Pour le beau sourire de Yakoub qui l'adoube. C'est ça aussi, le mektoub.

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 00:00
Amiens. Rue Laurendeau. 7 Août 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Laurendeau. 7 Août 2016. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

                                                                         416

Je me souviens de François Bayrou déclamant un poème en béarnais dans le studio de Radio France Picardie, pour se faire la voix, avant une interview croisée avec Gilles de Robien.

 

                                                                         417

Je me souviens du jour où "Verlaine avant-centre" a reçu le Prix Tristan-Bernard, prix attribué pour la première fois à Roger Frison-Roche pour "Premier de Cordée". En 1938.

 

                                                                         418

Je me souviens de ces maisons où sur l'appui de fenêtre on donne encore une tasse de lait au chat de passage.

 

                                                                         419

Je me souviens que l'usine d'électroménager Whirlpool s'est installée à Amiens en 1950 et que 620.000 sèche-linge sont sortis des chaînes de production de la route d'Abbeville en 2016.

 

                                                                         420

Je me souviens de la phrase de ma fille, Florence, un matin de petit-déj' dominical : "Moi, je me demande où on est quand on n'existe pas encore ?" Un dimanche matin de la fin mai de l'an 2000.

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 00:01
 Amiens. Sept. 2017. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Sept. 2017. © Jean-Louis Crimon

 

  

 

                                                                         411

Je me souviens du jour où mon fils, François, a déclaré solennellement à toute la famille réunie - il devait avoir 5 ans - "Moi, dans la vie, je veux faire rire les gens". C'était en août, dans le jardin de la maison de la rue Laurendeau.

 

                                                                         412

Je me souviens de la première édition des Journées Cinématographiques d'Amiens contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et de l'enthousiasme des trois Jean-Pierre : Garcia, Bergeon et Marcos.

 

                                                                         413

Je me souviens de "Chiche Magazine" créé par Jean-Claude Bouton, Frank Frommer et Françoise Thuillier.

 

                                                                         414

Je me souviens de Madame Langlois, Bouquiniste rue de la Hotoie.

 

                                                                         415

Je me souviens des petits jardins publics qui ponctuent le chemin de la place Longueville à la Gare du Nord.

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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21 octobre 2017 6 21 /10 /octobre /2017 05:37
Amiens. Saint-Leu. Mai 2017. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Saint-Leu. Mai 2017. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                          406

Je me souviens du "romancier de la brume et de la nuit", de son roman Picardie. Pierre Mac Orlan, né à Péronne, dans la Somme, le 26 février 1882. Lui aussi passé par Amiens.

 

                                                                          407

Je me souviens des "Amis de la Terre", 19, rue Saint-Leu.

 

                                                                          408

Je me souviens du bus de la ligne 8, Hôtel de ville - Cité scolaire, un jour où, rêveur, le chauffeur manque le virage de la rue de la République. Laissant filer en douceur son bus vers la rue des Jacobins. Erreur de parcours. "Chauffeur ! Chauffeur !" ont hurlé les passagers, "Vous vous trompez ! " Dans le rétroviseur, le sourire de l'employé de la Semta, Société d'Exploitation Mixte des Transports Amiénois, en dit long sur son 747 planant paisible au-dessus des nuages. Le rappel à l'ordre de ses passagers l'a fait atterrir, d'un coup, d'un seul, sur des problèmes plus terre à terre. Des problèmes de terre ferme. Des problèmes d'itinéraires et d'arrêts de bus.

 

                                                                           409

Je me souviens de "Macadam Trottoir" et de cette bande d'amis qui veulent faire du théâtre dans la rue.

 

                                                                           410

Je me souviens avoir croisé Alain Bombard, rue des Trois-Cailloux. Sourire Zodiaque en bandoulière.

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 00:00
Amiens. Rue Delpech. Août 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Delpech. Août 2015. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                         401

Je me souviens de la façon dont le jeune maçon monte son mur de parement. A l'angle du boulevard Jules Verne et de la rue Delpech. Brique à brique. Patiemment. Monter un mur, sûr, c'est une forme d'écriture.

 

                                                                         402

Je me souviens d'une belle conversation avec Pierre Seghers, à la Maison de la Culture d'Amiens, et de sa manière de me dédicacer ses " Chansons et Complaintes" en écrivant sous mon nom : "ami des poètes et de leurs chansons". C'était en 1977. Il y a 40 ans.

 

                                                                         403

Je me souviens de l'Association "Les Voisins de palier".

 

                                                                          404

Je me souviens des Chansons de Lafleur  qu'on trouvait chez Solo Editeur, 9 Rue des Trois-Cailloux : "El Rue d' l'Andouille", "Ch'Pistolet", "L'boin paysan", "Ch' Baptêm' ed' Nicodème" et aussi "A l'veille", créée par le Comique Lepac.

 

                                                                          405

Je me souviens de Parlophone, le disque de qualité, et de sa publicité qui disait : " Parlophone a enregistré pour vous les chansons que chante le Comique Lepac. Voyez votre agent habituel."

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.  

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 00:05
Amiens. 71, rue Vascosan. Maison natale de Roland Dorgelès. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 71, rue Vascosan. Maison natale de Roland Dorgelès. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                        396

Je me souviens, aujourd'hui encore, quand je pense à toutes ces années amoncelées, qu'il y a toujours un coup de balai à donner quelque part. Le balai Aujourd'hui efface toujours Hier. Rien à faire, il y a toujours quelque chose à faire. Dernier balayage du soir. Déjà pointe le premier coup de balai de demain matin. Seule différence : s'est enfui à tout jamais le temps de la belle enfance. Mon père a changé de destin. Il s'est absenté. Pour toujours, disent les gens. Je n'en crois rien. Moi, je pense qu'il balaie l'envers des nuages.

 

                                                                         397

Je me souviens de "Roland Dorgelès, au nom de tous mes camarades" à la Bibiothèque municipale. Une exposition consacrée à l'écrivain né à Amiens, 71, rue Vascosan, en 1885, et qui présida le jury de l'Académie Goncourt après la mort de Colette, en 1955, et jusqu'en 1973. Dorgelès ne doit pas être considéré comme l'auteur d'un seul livre, Les Croix de bois, fut-ce son chef-d'œuvre, où il transcrit la vie quotidienne des poilus pendant la Grande Guerre. Il faut tout lire de lui, à commencer par Le Cabaret de la Belle Femme et Sur la route mandarine, ce roman né de son séjour en Indochine.

 

                                                                         398

Je me souviens de la première "Fête dans la ville" et de cette autre façon de fêter Carnaval.

 

                                                                         399

Je me souviens de l'Amicale des Indiens Picards, de Jean-François Paux, de Robert Landard, de Marc Monsigny, de Laurent Devismes et de la "Lune des Pirates".

 

                                                                         400

Je me souviens de Zic Zazou et de sa preuve par 9 : Jean-François Hoël, Hervé Mabille, Patrice Boinet, Pierre Denis, Bruno Hic, Frédéric Obry, Alain Graine, François Trouillet, et Michel Berte

 

 

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 01:59
Amiens. 21 Sept. 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 21 Sept. 2015. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                       391

Je me souviens de VDH, Jean-Luc Van Den Heede, et de son bateau Algimouss. Dix-huit mètres de long, deux mâts de vingt-quatre et onze mètres pour un poids de presque 9 tonnes. Algimouss en cale sèche place du Cirque en janvier de l'an 2000. Pour accueillir tous les enfants des écoles de la ville.

 

                                                                       392

Je me souviens du balayeur de la place Gambetta. De sa gestuelle, de son attitude et de la position de ses bras. De ses mains. Cela tient du torero qui s'apprête à toréer. Son jeu de cape, digne de la muleta du matador, vaut de l'or. Le balayeur torée un taureau imaginaire. Vraie danse d'automne que les jets d'eau saluent.

 

                                                                       393

Je me souviens de mon projet "Balayeurs de tous les Pays". Belle idée de livre et d'expo mondiale. Née, vraiment, en Chine, à Chengdu, Sichuan, Septembre 2011. Au  temps où je suis faguo Laoshi. Cinq ans que je photographie systématiquement, méthodiquement, les hommes, les femmes, les attitudes, les gestes, les outils. Plus de 2000 photos déjà. Chengdu, Pékin, Shanghaï, Oulan-Bator, Paris, Montréal, Québec, Saint-Malo, Cannes, Nice, Rome, Copenhague, Glasgow, Londres, Oslo, et... Amiens.

 

                                                                        394

Je me souviens que c'est le geste du balayeur qui  fascine. Quelle qu'en soit l'heure. Le lieu. La ville ou le pays. Le moment. Soir qui tombe, fin de journée ou plein midi. Geste qui me rappelle mon père. Dans sa vie de jardinier, il en a donné des coups de balai, mon père. Feuilles mortes ou poussière. Eté, printemps, automne, hiver. En toute saison, son balai avait raison. N'a jamais lésiné. Chaque jour de sa vie. Pas un jour sans un coup de balai. La cour, côté jardin. Le trottoir, côté rue. Impeccable. Fallait que ce soit impeccable. Impeccable. Nickel. Ses deux mots préférés. Pour parler de ces choses essentielles à ses yeux.

 

                                                                        395

Je me souviens que moi, dans ma tête d'enfant, j'imaginais qu'il balayait aussi les jours au calendrier. Pour que le temps passe plus vite. Hop, un coup de balai sur aujourd'hui pour qu'il se nomme hier. Hop, déjà se pointe demain pour balayer les soucis d'aujourd'hui. Hop, demain effacé en un tour de main. Dans les phrases de l'enfance, les éléments aussi étaient de la partie. Le vent balaie la campagne. Le ciel balaie les nuages. La pluie balaie la poussière.

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.  

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 00:00
Amiens. Saint-Leu. 2017. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Saint-Leu. 2017. © Jean-Louis Crimon

 

 

 

 

                                                                       386

Je me souviens de cet instant où j'ai vu s'illuminer le visage de Giang, la maman Vietnamienne à qui la CAF demande le remboursement immédiat de 3.000 €uros d'allocations familiales versées par erreur. Je lui dis simplement : écris..."Nous sommes quatre Vietnamiens, deux adultes, deux enfants, 5 et 9 ans, à Amiens depuis deux ans." Regarde, c'est fabuleux, "il y a AMIENS dans VietnAMIENS". L'humour comme arme de recours, pour requalifier une carte de séjour.

 

                                                                       387

Je me souviens de la Maison Camille Arnoux, Maison de Confiance, fondée en 1888. Spécialité de portraits d'enfants. Reproductions, Agrandissements en tous genres. Médaille d'Or à l'Exposition internationale de Paris 1904. Avenue du Général Foy, près de la Gare St Roch et de la Caserne du 72éme. Grande Photographie Parisienne. Les clichés sont conservés.

 

                                                                       388

Je me souviens de l'interview de la Cicciolina au Pré Porus, de son vrai nom Elena Anna Staller. Chanteuse, actrice de films érotiques et politicienne, Italienne d'origine hongroise. Un tantinet exhibitionniste. Lors d'un débat télévisé, sur une chaîne italienne, elle a exhibé son sein gauche pour illustrer - non pas ses plates formes - mais sa plate-forme politique, plutôt de gauche. Au Pré Porus, j'ai eu droit aussi à l'affirmation de ses convictions de gauche. Le sein, c'est sain.

 

                                                                        389

Je me souviens des ouvrages publiés chez Encrage par Alain Trogneux, Amiens, années cinquante, Amiens, années soixante, Amiens, années soixante-dix... Belle permanence et jolie persévérance de l'auteur. Amiens, c'est du baume au cœur.

 

                                                                        390 

Je me souviens des années philo qui filent au fil de l'eau, relisant Rousseau et rêvant d'écrire un jour "Rêveries du promeneur solidaire".

 

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

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