431 Je me souviens de mon arrivée au Courrier Picard. Eté 1979. Rédaction d'Amiens. Deux mois à l'essai. Le rédacteur-en-chef, Georges-Louis Collet, me met d'emblée le contrat entre les mains. Le mot challenge n'est pas encore entré dans les habitudes langagières. Un papier par jour. On vous garde si vous êtes bon. Suis resté trois ans. 432 Je me souviens de l'entrée en matière qui avait précédé mon entrée dans la Rédaction du Quotidien d'Amiens. Est-ce que vous savez écrire ?, m'avait lancé Georges-Louis. - Oui, comme un prof de philo, avais-je maladroitement répondu. Pas vraiment comme un journaliste. Mais je ne demande qu'à apprendre. Deux mois, deux mois, pour me montrer ce dont vous êtes capable, fut son seul commentaire. Avant de se replonger dans l'écriture de son Edito. Deux derniers mots par la porte entrebâillée : au boulot ! |
Je me souviens de Léon Lamotte, l'enfant qui veut être menuisier, comme son grand père. Mais en chemin, il oublie le CAP de menuiserie et choisit l’École des Beaux Arts d’Amiens. A 25 ans, Il décide de s'installer à Montières, dans la maison de son grand-père, pour y commencer sa carrière. Une vie d'artiste influencée par les expositions internationales de Paris de 1932 et 1937. Avec un intérêt certain pour l’art africain.
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Je me souviens que Léon Lamotte travaillait aussi bien la pierre, le bronze, le bois, le grès ou le marbre. Qu'il aimait également peindre. Des toiles volontairement non achevées. Dans le souci, précisait-il au visiteur, de laisser à la pensée de chacun la liberté de s’exprimer.
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Je me souviens que certaines sculptures de Léon Lamotte sont visibles en différents endroits de la ville. On peut admirer le bas-relief La Joie de vivre, place Saint-Jacques, et Saint Antoine, rue de Noyon. Sans oublier Gloire au travail, square Montplaisir.
© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.