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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 11:13
Paris. 2013. © Jean-Louis Crimon

Paris. 2013. © Jean-Louis Crimon

Cher...amoureux de la dérobée,

 

Diptyque pour un duo, le clin d'oeil est trop beau. Sitôt vu, sitôt capté. L'instant n'attend pas.

 

Prendre à la dérobée, tout un art. Voir sans se faire voir, sinon tu risques d'aller te faire voir... Ailleurs.

 

Tu leur dérobes leur image mais tu les rends éternels, enfin éternels d'une éternité humaine, un siècle ou deux, maximum trois, pas davantage. Le temps que nos descendants perdent complétement le savoir de... savoir lire les images.

 

Diptyque: Œuvre d'art composée de deux panneaux, fixes ou mobiles.

Diptyque photographique: Œuvre d'art composée de deux passants, en mouvement.

Mais aussi, dans l'Antiquité, tablette à deux volets sur laquelle on écrivait avec un stylet...

Mais encore, oeuvre littéraire en deux parties: " Telle est la première partie de mon oeuvre qui sera, si vous le permettez, un diptyque."  Léon Bloy.

 

Pourquoi t'arrêtes-tu sur cette citation de Bloy ? Tu n'as jamais rien lu de de Léon Bloy. Tu ne sais rien de lui. Tu ne connais aucun de ses écrits. Pas même un titre. Tu crois savoir qu'il devait être catholique et monarchiste. Un écrivain de droite. Parmi d'autres écrivains de droite. Pas franchement tes auteurs de prédilection.

 

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Pour ta  gouverne:, petite Bio de... révision.

Léon Bloy, (1846 - 1917) est pamphlétaire et romancier français. Son père était un franc-maçon voltairien et sa mère une catholique dévote.

Bloy fut retiré de l’école assez tôt en raison de son indiscipline. Son père, exaspéré, le vouait à une carrière de petit fonctionnaire. Mais le jeune Bloy s'intéressait à la peinture, au dessin et à l'écriture en autodidacte.


En 1867, venu à Paris, il fit la rencontre – décisive – de l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly, qui allait devenir son maître et ami. C'est d'ailleurs sous l'influence de l'auteur des Diaboliques qu'il se convertit au catholicisme en 1869. C'est aussi grâce à Barbey d'Aurevilly, qui réunissait chez lui le dimanche des auteurs débutants, que Bloy fit la connaissance de Paul Bourget, François Coppée, Joris-Karl Huysmans et Jean Richepin.

Après sa conversion, Bloy se plongea dans les œuvres de Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Ernest Hello et Blanc de Saint-Bonnet, qui l'orientèrent en religion vers un catholicisme ardent, en politique vers l'option monarchiste, en lettres vers le pamphlet.

À trente-huit ans, Bloy écrivit son premier livre,
Le Révélateur du Globe, mais son génie d’écrivain ne se manifesta vraiment qu’avec Le Désespéré, roman en partie autobiographique, qui passa presque inaperçu lors de sa parution en 1886.

Après plusieurs histoires tumultueuses et tragiques avec les femmes, Bloy se maria en 1890 avec Jeanne Molbech, fille du poète danois Christian Molbech. De cet union naquirent trois enfants: Véronique, Madeleine et André, qui mourut en bas âge.

C'est véritablement avec la parution du
Salut par les Juifs en 1892 que le style de Bloy se révéla dans toute sa splendeur.

Plusieurs écrivains et penseurs aux XIXe et XXe siècles ont puisé leur inspiration chez Bloy. Parmi ses héritiers spirituels directs, on compte Jacques et Raïssa Maritain, Georges Bernanos, Pierre Emmanuel, Stanislas Fumet et le géologue Pierre Termier.

 
Source : agora.qc.ca

 

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