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26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 08:57
Paris. RER. Déc. 2012. Le Gai Savoir. Friedrich Nietzsche. © Jean-Louis Crimon. L'homme et ses labyrinthes. 10/18. Angèle Kremer-Marietti.
Paris. RER. Déc. 2012. Le Gai Savoir. Friedrich Nietzsche. © Jean-Louis Crimon. L'homme et ses labyrinthes. 10/18. Angèle Kremer-Marietti.

Paris. RER. Déc. 2012. Le Gai Savoir. Friedrich Nietzsche. © Jean-Louis Crimon. L'homme et ses labyrinthes. 10/18. Angèle Kremer-Marietti.

Un Poche dans la poche. Le titre dépasse. Dépasse de la poche. Poche de veste en cuir. Lecture à venir. J'hésite. Je cadre. Je flashe. En fait, j'ai flashé sur le titre. Le Gai Savoir. Nietzsche. Friedrich Nietzsche. Lecture lointaine. Année 1972. Licence de Philosophie. Angèle Kremer-Marietti. Prof adorable. Cours fabuleux. La belle Angèle, nous en étions tous amoureux.

Envie de relire Nietzsche. Un désir de lecture, à quoi ça tient ? A peu de choses. Un quai de RER. Un Poche qui dépasse d'une poche. La vie n'est pas si moche.

 

Le Gai Savoir de Friedrich Nietzsche, publié en 1882, sous le titre " Die fröhlische Wissenschaft", la gaya scienza. Référence aux troubadours, l'expression Gai Saber, gaya scienza, était une façon de nommer en occitan l'art de composer des poésies lyriques. L'expression "gai sçavoir" fut très tôt reprise dans la littérature, puis par Rabelais dans Gargantua et Pantagruel.

 

Idée de reportage. Idée soudaine. Faire la photo systématique de tous ces livres qui se lisent là où, au départ, on ne vient pas pour lire. Dans les bus, les trains, les avions. Les gares, les aéroports. Les quais. Les portes. Les portes d'embarquement. Tous ces endroits de lecture peu communs. Lieux pourtant communément devenus les endroits où on lit désormais le plus.

J'aimerais mettre en commun toutes ces lectures personnelles. Privées. Lectures privées dans l'espace public. Lectures privées dans tous ces lieux dits publics. Photos insolites. Inattendues. Volées. Dérobées. Concédées. Acceptées. La lecture "surprise" dans tous ses états. Une photo de livre par jour. Tout au long d'une année. 365 titres de ce qui se lit, aujourd'hui, ici, à Paris. Dans des situations pas toujours très confortables. Métros bondés. Heures de pointe. Matins blêmes ou soirs d'hiver.

Mais, en fait, d'où vient cette manie de lire dans les Transports en commun ? Qui, la première, ou le premier, osa ? Le journal, passe encore, c'est banal, c'est normal. Mais un livre, un roman ou un livre de philosophie, un vrai livre. 200 pages ou davantage. Dans nos trajets quotidiens. Dans les Transports en commun. Qui peut me dire comment et pourquoi ? Personne.

 

Si, moi, je sais pourquoi. Friedrich ne me démentiera pas. C'est la lecture qui nous transporte.

 

© Jean-Louis Crimon

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