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8 juin 2022 3 08 /06 /juin /2022 08:57
Chengdu. Chenglong. Nouveau Campus. Janvier 2012. Causeur.fr 22 février 2014. © Jean-Louis Crimon
Chengdu. Chenglong. Nouveau Campus. Janvier 2012. Causeur.fr 22 février 2014. © Jean-Louis Crimon

Chengdu. Chenglong. Nouveau Campus. Janvier 2012. Causeur.fr 22 février 2014. © Jean-Louis Crimon

C'est début janvier. Le jour du dernier cours. Chenglong, nouveau campus. Etudiants de troisième et quatrième année. Je ne voulais pas les quitter d'une façon banale. D'une manière trop classique. Style : Je vous salue. Je vous tire ma révérence. C'était mon dernier cours. Bonne chance dans vos études. Bonne route dans la vie ! Je voulais leur faire une surprise. Leur offrir un cadeau. Je voulais les surprendre. Les étonner vraiment. La règle était qu'en cours nous ne parlions que français. Pas de mandarin. Pas de sichuanais. Pas d'anglais.

Cette fois, je tenais à déroger à la règle. Pas de doute, je voulais parler chinois. Cette fois, - la seule sans doute -  Laoshi s'exprimerait en chinois. Je m'étais entraîné. Dans le plus grand secret. En décembre, à plusieurs reprises, prétextant quelques cours particuliers, Shuang, mon étudiante de 1ère année, m'avait fait travailler un poème. Mon poème. Un texte très court. Un poème de Li Bai. Li Bai, poète du huitième siècle. Je m'étais inventé une phonétique rudimentaire, mais assez efficace. Shuang ne trouvait pas ça très académique. Moi, je trouvais ça très bien. J'avais appris mon Li Bai par coeur. Le résultat était étonnant. Je l'avais même testé, un soir, dans un restaurant, en ville. Un soir où je dînais seul. Un vrai triomphe. En salle, comme en cuisine, on avait goûté le moment. C'était concluant.

A la prononciation, Shuang me l'assurait, ça rendait très bien. J'avais juste à bien rythmer le texte. A surtout prendre le temps de respirer les mots. Les vers. A penser à ce que je disais. Même si je ne comprenais pas vraiment le mot à mot de mon texte. Fallait juste bien ressentir l'âme de Li Bai. Bien exprimer l'esprit du poème. 

 

T'chuan t'siène ming yuhé gouan'

I sheu di shan' shuang,

D'ju' tao wan' ming yuhé,

Di tao sseu kou shiang.

 

C'était en janvier. En janvier de cette année 2012. Il y a plus de 10 ans déjà. Janvier 2012 a disparu à tout jamais dans le fleuve du temps. Pourquoi je repense à Li Bai ? A mes étudiants Chinois de Chengdu ? Janvier 2012, je sais, ça fait un bail. Peut-être parce que je n'ai pas de nouvelles d'eux. Je n'en ai pas donné non plus. Li Bai, le poète que tous les enfants chinois découvrent dès l'école primaire. Au-delà des siècles, Li Bai, mon frère. De mémoire, je refais la traduction. Sans être bien sûr du mot à mot du rythme des vers :    

 

Lumière blafarde près de mon lit,

Le parquet a couleur de gelée blanche, 

Je lève la tête, contemple la lune,

Je baisse la tête, pense à mon village natal

 

C'était beau de les voir, mes étudiantes et mes étudiants, recevoir mes mots chinois. Ce n'était pas parfait. Mais leurs sourires, leurs rires, et leurs applaudissements, c'était beau à voir. Si beau à voir. Beau à vivre. Tellement beau à vivre. De cet instant-là, à ce moment-là, j'aurais aimé... faire un livre. Un roman. Un roman dont le titre aurait pu être... Du côté de chez Shuang.

 

© Jean-Louis Crimon

 

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 08:57
Pékin. Cité Impériale. 14 Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon
Pékin. Cité Impériale. 14 Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon

Pékin. Cité Impériale. 14 Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon

 

Au propre comme au figuré, Shuang est "double". Nom commun, le mot signifie "paire" ou "couple". Prénom, Shuang peut être attribué aux filles comme aux garçons. Plus rarement aux garçons. C'est un prénom mixte.

Dans sa très belle étude critique, Denis Lectez met l'accent sur la richesse d'un roman qui fait l'éloge de la langue. 

Du côté de chez Shuang est aussi une histoire d'amour des mots. Les figures de style des deux premières pages donnent au roman une tonalité musicale soutenue par l'emploi de phrases courtes où le verbe se fait rare. Page 10, on relève l'emploi pléthorique du mot "amour(s)" qui revient 27 fois. " Charme, - chère arme", écrit Michel Leiris. La polysémie du mot charme engendre une métaphore érotique qui met le Laoshi dans l'embarras. Shuang n'est pas dupe, qui déclare : "Je suis neuve, Laoshi, mais pas naïve". Un peu plus tard, le faguo Laoshi fera rougir une amie de Shuang quand il expliquera métaphoriquement le phénomène de l'arc-en-ciel. Le jeu des nuages et de la pluie : ou l'art d'aimer en Chine." 

 

Il faut préciser ici que, dans le roman, c'est une amie de Shuang qui porte pour prénom "Arc-en-ciel " qui est source de la métaphore. Pages 21 et 22 :

" C'est une amie de Shuang, dont le prénom signifie Arc-en-ciel, qui, la première, a remarqué que je venais chaque soir m'asseoir au pied de la statue du Maître. Arc-en-ciel qui passa par toutes les couleurs de la chose quand, voulant faire le malin, à l'énoncé de son prénom, je déclarais, solennellement, devant toute la classe médusée, connaître le prénom de ses parents. (...) Je sais comment se prénomme ta maman et je sais comment se prénomme ton papa. Ta mère s'appelle "Pluie" et ton père s'appelle "Soleil". Ils se sont renontrés. Ils se sont plu. Ils se sont aimés. Ils ont fait l'amour. Ils ont donné naissance à ce bel Arc-en-ciel que tu es."

 

Dans son Essai critique, Denis Lectez note aussi que, pages 55 à 58, puis pages 113 à 114, le mot "amours(s)" revient 25 fois, signe que l'auteur prend un plaisir fou à analyser le sentiment amoureux qui court tout au long du roman comme un leitmotiv. A l'appui, Lectez en réfère aux "Fragments d'un discours amoureux". et à Roland Barthes. "Dès que je produis en moi une phrase "réussie" (dans laquelle je crois découvrir l'expression juste d'une vérité), cette phrase devient une formule que je répète à proportion de l'apaisement qu'elle me donne (trouver le bon mot est euphorique); je la remâche, je m'en nourris."

 

Preuve que si Shuang est double, la lecture de Du côté de chez Shuang est multiple. L'auteur le voulait. Ardemment. Dès les premiers mots du roman. 

 

© Jean-Louis Crimon

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 08:57
Pékin. Vol Air China. 27 Octobre 2013. Laoshi Wu Hongmiao de l'Université de Wuhan.© Jean-Louis Crimon
Pékin. Vol Air China. 27 Octobre 2013. Laoshi Wu Hongmiao de l'Université de Wuhan.© Jean-Louis Crimon

Pékin. Vol Air China. 27 Octobre 2013. Laoshi Wu Hongmiao de l'Université de Wuhan.© Jean-Louis Crimon

Parfois, tu voudrais croire à la destinée. Pour l'instant tu salues le hasard. Tu as longtemps hésité à prendre cet avion du soir. Tu as retardé au maximum le moment de l'embarquement. Tu as été le dernier embarqué.

Tu as une place tout au fond de l'avion. Il te faut traverser toute la longueur du fuselage du 777. Deux allées s'offrent à toi. Tu choisis celle de gauche. Par défi. Tu passes les carrés somptueux de la Première et de la classe Affaires. Soudain, il te fait face. Il te lance : qu'est-ce que tu fais là ? Tu lui réponds : j'ai un cadeau pour toi dans mon sac à dos

Tu lui offres ton roman. Il s'exclame : tu l'as fait, tu l'as écrit ? Il est à la fois sidéré et enjoué. Il se souvient très bien de cette soirée de début décembre 2011, à Kunming où, vin rouge aidant, tu lui avais dessiné ton projet, la façon de raconter son pays et surtout les jeunes Chinois d'aujourd'hui, tes étudiants. Il note ton numéro de siège et te promet de commencer à te lire dans l'avion. J'irai te dire ce que j'en pense vers minuit. Il est 18 heures 30. Décollage imminent. Lecture de Shuang également.

Il a tenu parole. Peu après minuit, il te tape sur l'épaule, rayonnant, presque hilare. Trois mots pour dire son sentiment. C'est très bien. Pudeur typiquement chinoise. Il ajoute : tu sais où je vais ? A Aix en Provence. Pour un colloque consacré à Victor Ségalen. Invité par sa fille. Il poursuit : Page 49 de ton roman, tu parles de Ségalen, c'est un signe. Un bon signe.

On parle ardemment. De sa lecture et de mon écriture. Me promet d'en lire quelques chapitres à ses étudiants. Surtout les passages les moins politiques. Pour tester auprès d'eux ma perception de leur façon d'être et surtout de vouloir vivre.

 

`© Jean-Louis Crimon

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5 juin 2022 7 05 /06 /juin /2022 08:57
Kunming. Université du Yunnan. Octobre 2013. JDA. Mars 2014. © Jean-Louis Crimon
Kunming. Université du Yunnan. Octobre 2013. JDA. Mars 2014. © Jean-Louis Crimon

Kunming. Université du Yunnan. Octobre 2013. JDA. Mars 2014. © Jean-Louis Crimon

Kunming. 18 Octobre 2013. Invité de Laoshi Xu Feng, pour parler de "Du côté de chez Shuang". Du chemin entre l'idée de l'écriture d'un roman et le roman publié que l'on peut avoir entre les mains, feuilleter à volonté, caresser avec plaisir et commencer à lire. Parler aussi de la différence entre l'écriture du journaliste et l'écriture du romancier. De la supériorité du roman.

Dans cette Université du Yunnan ( 云南大学, en chinois), les étudiants de troisième et quatrième année, déjà très à l'aise en français, sont séduits par la démarche de l'auteur, même s'ils ont quelques difficultés à accepter que le livre puisse être à la fois "roman poétique" et "roman politique". Le roman se veut d'abord poème, - c'est sa raison d'être -, qui plus est poème d'amour. Mais entre les lignes, entre les sons, au coeur de la chanson, s'insinue une petit refrain très critique sur l'air du temps. L'auteur, c'est vrai, ne manque pas d'air. Là où le roman s'invente et se déroule, il y a de quoi faire. Le reste se lit et se délie entre les lignes. Comprenne qui voudra.

 

 

`© Jean-Louis Crimon

 

 

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4 juin 2022 6 04 /06 /juin /2022 08:57
Chengdu. Sichuan. Confucius applaudit Laoshi Crimon. 23 Oct. 2013. © Baptiste Resse.
Chengdu. Sichuan. Confucius applaudit Laoshi Crimon. 23 Oct. 2013. © Baptiste Resse.

Chengdu. Sichuan. Confucius applaudit Laoshi Crimon. 23 Oct. 2013. © Baptiste Resse.

 

Ponctutation ultime. Premier et second degré. Revenir en Chine pour lire au pied de la statue géante du géant, les extraits de ce roman que tu lui dois. Lui, c'est Kong, Conf' pour toi, Confucius. Celui que tous les étudiants Chinois appellent "Le premier des professeurs". Laoshi, professeur, tu l'as été pendant un semestre, dans cette université du Sichuan. Professeur de "Conversation française". Tu avais promis au Doyen du Département des Langues étrangères de ne pas te servir de ta présence en Chine pour effectuer des reportages de journaliste, ton premier métier. Tu as tenu parole.

Le roman, tu en as eu l'idée dès la première semaine de ce semestre incroyable. A moins que ce ne soit l'idée de Confucius. Puisque le reportage t'était interdit, le roman s'imposait. Le roman, la forme supérieure du reportage. Malraux l'avait expérimenté bien avant toi. Mais "Du côté de chez Shuang" n'aura pas la reconnaissance ni le succès de "La Condition humaine".

A le relire aujourd'hui, tu te dis que ce petit roman rêvé et écrit, au cours de l'automne sichuanais, fin 2011, au pied de la statue de Confucius, a peut-être obtenu, sans le savoir, la plus belle récompense qui soit, le plus beau des Prix littéraires possibles, le Prix du roman... passé inaperçu.

 

© Jean-Louis Crimon

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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 08:57
Cannes. Plage du Midi. Sept. 2013. Blog de Bernard Morlino. Janvier 2014. © Jean-Louis Crimon
Cannes. Plage du Midi. Sept. 2013. Blog de Bernard Morlino. Janvier 2014. © Jean-Louis Crimon

Cannes. Plage du Midi. Sept. 2013. Blog de Bernard Morlino. Janvier 2014. © Jean-Louis Crimon

 

Ce jour-là, j'étais sur un nuage. Du Côté de chez Shuang venait tout juste de paraître. J'étais fier de mon titre. Heureux de la vivacité de l'écriture de mon petit roman chinois. Je ne savais pas encore que j'allais avoir droit au seul prix littéraire jamais conçu : le Prix du roman passé inaperçu

 

© Jean-Louis Crimon

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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 08:57
Chine. 慕田峪 . Mùtiányù. Section de la Grande Muraille district de Huairou. Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon
Chine. 慕田峪 . Mùtiányù. Section de la Grande Muraille district de Huairou. Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon

Chine. 慕田峪 . Mùtiányù. Section de la Grande Muraille district de Huairou. Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon

Geste dérisoire. Beau défi pourtant. Mon petit roman, dédié à Liu Xiaobo, pour ponctuer quelques kilomètres de marche sur la Grande Muraille. District de Huairou. 慕田峪. Au départ de Mùtiányù. 70 kms au nord-ouest de Pékin. Septembre 2014. Pélerinage-Hommage au Prix Nobel de la Paix chinois, toujours vivant à ce moment-là.

 

© Jean-Louis Crimon

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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 08:57
Pékin. Place Tian' anmen. 13 Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon

Pékin. Place Tian' anmen. 13 Sept. 2014. © Jean-Louis Crimon

 

Mon vieux camarade,

 

C'était en Septembre 2014, le treize, tu t'en souviens très bien. Place Tian' anmen. Beijing. Pékin. Toi qui ne te prends pas pour le pékin moyen. Dans ton sac à dos, Du côté de chez Shuang, ton petit roman chinois. Tu tiens absolument à en perdre volontairement quelques exemplaires sur cette Place où en juin 1989, des centaines, des milliers, peut-être même des dizaines de milliers d'étudiants chinois ont été massacrés par les chars et les militaires de l'armée de la République Populaire de Chine. Leur seul tort : vouloir davantage de libertés et davantage de démocratie. Tu avais écrit à l'adresse du petit timonier, Deng Xiaoping, un chant de colère au refrain insolent :

 

"Dis donc, Deng,

T'es dingue ou quoi,

Pourquoi, pourquoi,

Tu tires sur le peuple chinois ?"

 

Cette fois, tu viens semer, au propre et au figuré, des mots et des idées, dans la langue de Voltaire et d'Hugo. Dérisoire bookcrossing qui consiste à faire circuler des livres en les libérant dans les endroits de l'espace urbain les plus insolites ou les plus interdits qui soient. Tu as l'espoir qu'un lecteur ou qu'une lectrice te trouve, te lise, et à son tour, te relâche dans la ville. Bookcrossing a donné, en français, "livre voyageur" ou " livre libéré ", ou encore "passe-livre". Passe-livre, ça te plait bien, ça te va bien.

La clé du bookcrossing repose sur l'enregistrement des livres qu'on libère de cette façon, sur un site internet, afin de pouvoir suivre leur parcours. Grâce à un numéro identifiant unique, BCID pour BookCrossing ID, il est possible de garder trace du voyage du livre. Jeu de piste fabuleux.

Rituel que tu ne peux pas respecter à la lettre là où tu te trouves. Qu'importe. Tu veux le faire, tu le feras. Déjà, sur la Grande muraille, la veille, portion de Mutianyu, tu as parsemé ta longue marche - dix bornes au moins - de semailles inédites en République Populaire de Chine.

Place Tian'anmen, elle jaillit de je ne sais où. Malicieuse jeune fille qui soudain te fait face. Tee shirt impensable, en tout cas inédit, et sourire incrédule. Tu lui mets ton livre dans les mains et tu lui demandes si tu peux prendre une photo. Une seule. Pied de nez superbe au fourgon de Police stationné juste à quelques pas. "Du côté de chez Shuang", Place Tian' anmen, au coeur de Pékin, 25 ans après les évènements du 4 Juin. NOTHING IS IMPOSSIBLE.

© Jean-Louis Crimon

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31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 08:57
Lucie Levesnan. Juillet 2003. Denis Lectez. Eté 2007. © Jean-Louis Crimon
Lucie Levesnan. Juillet 2003. Denis Lectez. Eté 2007. © Jean-Louis Crimon

Lucie Levesnan. Juillet 2003. Denis Lectez. Eté 2007. © Jean-Louis Crimon

"Les arbres du verger deviennent en un clin de rêve les défenseurs les plus braves de l'équipe du Paraguay ou autre Brésil; le frémissement des feuilles des arbres est celui des spectateurs imaginaires; l'arbitre est incarné par l'appel de sa mère aux heures des repas, etc...

Tout dans son environnement réel est prétexte à recréer le plus beau des matches de Coupe. Son père, un jardinier génial, n'est pas le dernier à participer aux matches déjà gagnés d'avance, et à encourager son fils dans la voie du foot."

 

© Jean-Louis Crimon

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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 08:57
Puchevillers. 25 Mai 1969. (Saison 68-69). A.S. Ribemont-Méricourt. (Saison 70-71). © DR.
Puchevillers. 25 Mai 1969. (Saison 68-69). A.S. Ribemont-Méricourt. (Saison 70-71). © DR.

Puchevillers. 25 Mai 1969. (Saison 68-69). A.S. Ribemont-Méricourt. (Saison 70-71). © DR.

Le temps de l'ASRM, l'Association Sportive de Ribemont-Méricourt, Ribemont sur Ancre et Méricourt-l'Abbé. Deux villages voisins réunis pour une seule et même équipe de football. Aujourd'hui, chaque village a son équipe, sa propre équipe.

Je jouais en Equipe B, la réserve, l'Equipe réserve. Ce jour-là, on a battu Puchevillers 5-3 et j'ai marqué 4 des 5 buts. Je me rêvais Fontaine. Je ne savais pas que j'écrirai un jour Verlaine avant-centre.

 

© Jean-Louis Crimon

 

Saison 1970-71. Equipe B. Debouts: Henri Degreffe, Claude Mennecier, Bernard François, Guy Henot, Guy Joly et Michel Crochet. 

Accroupis : Philippe Penne, Jean-Louis Crimon, (Cap.), André Géru, Jean-Pierre Maljonis, Raynald Godbert, Albert Gris et Michel Polyn, (Dirigeant).

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