14 février 2021
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Amiens. Mésange charbonnière. Mai 2020. © Jean-Louis Crimon
La Mésange charbonnière est facilement identifiable grâce à sa calotte noire et son poitrail jaune. Présente dans presque toute l'Europe, dans le Nord-Ouest de l'Afrique et dans une grande partie de l'Asie, elle occupe de nombreux types d'habitats pourvu qu'il y ait des arbres. Forêts, taïgas, parcs ou jardins. Elle établit son nid dans une cavité d'arbre ou de muraille, mais s'adapte aussi aux nichoirs.
Si l'espèce est généralement sédentaire et plutôt fidèle à son territoire, des migrations partielles peuvent avoir lieu certaines années. Sans doute à cause de la surpopulation. Grégaire, elle vit en petits groupes en dehors de la période de reproduction.
Son régime alimentaire est varié. Insectivore pendant la période de reproduction, la Mésange charbonnièrre est granivore le reste de l'année. Elle apprécie aussi la fréquentation assidue des mangeoires.
© Jean-Louis Crimon
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13 février 2021
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Amiens. Déc. 2020. © Jean-Louis Crimon
L'Etourneau sansonnet est un passereau très social, au point de vivre en regroupements de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d'individus. Il est connu pour ses capacités vocales qui lui permettent d'imiter avec une grande précision les vocalisations d'autres individus, de la même espèce ou non. Merle, loriot, aboiement de chien, voix humaine. Il est aussi capable d'imiter des bruits de son environnement, bruits de porte, alarmes de voiture... C'est un imitateur inimitable.
Ses populations urbaines et périurbaines sont tellement denses qu'elles en font une "espèce envahissante" et entraînent parfois des mesures de régulation de ses effectifs. La grande variété de leurs habitats et leur régime alimentaire omnivore font des étourneaux une espèce particulièrement adaptable. Problème : les étourneaux causent autant de dégats aux cultures agricoles qu'ils peuvent être source de nuisances en milieu urbain.
Trop nombreux, c'est certain, l'agriculteur se dit : les étourneaux ne sont pas mes copains.
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12 février 2021
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Amiens. 11 Février 2021. 14:35. 1/250. © Jean-Louis Crimo
Parfois, l'air malicieux de la jeune grive se chauffant au rare soleil d'hiver te met le coeur à l'envers. Beauté de l'instant éphémère.
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11 février 2021
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Amiens. Juin 2020. © Jean-Louis Crimon
Cadeau matinal. Faussement banal. Trouvé dans l'herbe. Clin d'oeil superbe. Sublime et subliminal. Prends la plume. N'oublie pas d'écrire. J'ai ramassé la plume, l'ai plantée dans un vieil encrier, un encrier en verre avec un petit couvercle en bronze. Un encrier qui n'a pas vu la couleur de l'encre depuis longtemps. J'ai dit merci au peuple des oiseaux pour le cadeau.
Sans savoir vraiment à qui je devais pareil présent. Pas la mésange bleue. Pas sa cousine, la mésange charbonnière. Pas la pie bavarde. Pas le merle. Pas la grive musicienne. Pas le goéland, pas vu depuis longtemps. Pas le geai des chênes. Pas la fauvette des jardins. Pas le pinson des arbres. Ne fait pas la taille. Pas le vieux corbeau. Trop noir, trop grand, trop gros, pour un tel cadeau.
La plume est bordée d'un liseré blanc. Ouvrage délicat. Elle a des reflets gris clair dans le bas et vers le haut des accents plus foncés. Ce n'est pas la plume du Pouillot véloce. Trop petit pour une telle plume. J'ai trouvé. M'a pris du temps. Dû passer en revue tout le peuple des oiseaux qui se sont appropriés l'espace du jardin. Oublié l'étourneau. Oublié le moineau. Tête de moineau. Plume de moineau.
Prends la plume. N'oublie pas d'écrire.
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10 février 2021
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Amiens. Grive draine. Août 2020. © Jean-Louis Crimon
Mauvis, Litorne, Draine ou Musicienne, pas facile de s'y retrouver dans la famille des grives. Deux d'entre elles sont petites, la Mauvis et la Musicienne. La Litorne est de taille moyenne. La Draine est une grande grive. Comparée à la Musicienne, la Draine est vraiment plus grande et se tient plus droite. Quand elle est attentive, elle a le cou tendu. Tête et bec relevés. Davantage une attitude de merle. Mauvis et Musicienne ont la taille de l'étourneau.
Pour différencier Draine et Musicienne, il faut observer la couleur de la poitrine. Chez la Musicienne, poitrine chamois, semée de taches triangulaires. Chez la Draine, poitrine blanche à taches rondes. Chez la grive musicienne, les taches sont comme des petits coups de pinceau sur un fond blanc légèrement ocré à la poitrine. Chez la grive draine, taches rondes et noires sur le devant du corps. Tache verticale blanche sur les joues.
Tête et nuque grises pour la grive litorne, poitrine roussâtre, dos gris, épaules gris-roux. Pour identifier la grive mauvis, il faut observer la tête et apercevoir une raie blanche au-dessus de l'oeil et une autre sur la joue. Les flancs, comme les dessous des ailes, sont d'une belle couleur rouille, quant aux dessins du devant, ce sont plutôt des rayures.
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9 février 2021
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Amiens. Tourterelle turque. Déc. 2020. © Jean-Louis Crimon
Son plumage beige et son collier noir bordé d'un liseré blanc sur l'arrière du cou sont sa signature, sa carte d'identité. Plus petite que le pigeon ramier ou que le pigeon biset, le pigeon des villes, elle a le bout des ailes plus sombre. On peut s'en apercevoir lorsqu'elle se pose.
Elle est originaire d'Asie Méridionale et, en 1900, elle est uniquement présente en Turquie et à l'extrême Est de la Grèce. Dans les années 30, elle progresse à partir des Balkans et colonise presque toute l'Europe. Véritable "cas d'école" de la conquête de tout un continent, la progression de la Tourterelle turque s'est faite par vagues successives et massives sur les 60 dernières années. Les ornithologues évoquent l'apparition d'un couple mutant pour expliquer cette formidable progression depuis les Balkans. Des individus plus résistants au froid, plus enclins à l'exploration, et plus anthropophiles, sont présumés à l'origine de ce phénomène.
La colonisation de l'Allemagne, dans les années 40, est considérée comme un point de non retour. En 1990, la Suède, la Norvège, la Finlande et l'Est de la Russie sont occupés. En France, l'espèce est apparue en 1950 et on a observé, dans les années 70, une dernière vague de colonisation amorcée dans le Sud-Ouest où elle niche désormais partout.
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8 février 2021
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Amiens. Janvier 2021. © Jean-Louis Crimon
Même les moineaux sont beaux. Les simples petits moineaux. Suffit de les observer. De savoir les voir. On les dit domestiques, mais leur esprit d'indépendance est immense. Chacun son étage. Même quand la neige est de passage.
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7 février 2021
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Amiens. 6 Juin 2020. Geai des chênes. 20:08. 1/80. © Jean-Louis Crimon
Il est arrivé un soir de juin, s'est posé sur le banc près du rosier, une minute à peine, avant de reprendre son vol en traversant le jardin dans l'autre sens. Un vol qui m'a semblé lourd et irrégulier. Ce n'est pas un familier du jardin, même si à plusieurs reprises, en octobre, il est venu se poser près du vieux lilas, pas très loin de la glycine mauve.
Il appartient aux rares espèces d'oiseaux qui savent "thésauriser", c'est à dire qui stockent de la nourriture, glands, faines, pour l'hiver et le printemps. Une tâche qu'il mène à bien tout au long de l'année, même si c'est en automne qu'il y consacre le plus clair de son temps. Les réserves qu'il se constitue de cette façon, il les dissimule sous des racines, des mousses, à l'intérieur de souches d'arbres ou sous un tapis de feuilles mortes. Pour retrouver ses réserves, il mémorise des points de repères et s'il estime que ce n'est pas suffisant, il peut placer des petits cailloux à côté de sa cachette. Problème : quand ses points de repères disparaissent, le Geai des chênes est incapable de retrouver la cachette de ses réserves. Les glands enterrés vont alors germer et donner naissance à une plantule apte à devenir un nouvel arbre.
On estime qu'un seul Geai des arbres est capable d'enfouir chaque année plus de 4.000 glands, ce qui fait de lui le premier reboiseur européen de chênes et de hêtres.
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6 février 2021
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Amiens. Le pinson des arbres. Juin 2020. © Jean-Louis Crimon
Il ne craint pas les premières gouttes de pluie, m'adresse chaque matin un oeil complice et ami. Je ne me souviens pas vraiment du premier jour où il est venu picorer quelques miettes. Au début du printemps dernier. De la taille d'un moineau, le pinson des arbres passerait inaperçu si son plumage n'était particulièrement coloré, bleu cendré sur le haut de la tête et la nuque, bandes blanches sur les ailes, poitrail orange-rosé, pour le mâle. La femellle est plus proche de la femelle du moineau domestique, mais se différencie par sa bande alaire blanche et son bec conique et tranchant.
Arboricoles, ils sont familiers des arbres, des haies et des bosquets. Forment en hiver des bandes pour se nourrir dans les champs dénudés. Ont recours aux mangeoires lorsqu'elles ne sont pas trop squattées par les moineaux. Le mâle définit son territoire autour d'un grand arbre où il établit son poste de chant.
Le pinson des arbres est un oiseau assez farouche qui craint les humains mais aussi la plupart des autres oiseaux. Il se nourrit au sol et on peut le voir souvent chercher de la nourriture par terre, sous la mangeoire, préférant se tenir un peu à l'écart, comme en bordure d'un groupe d'oiseaux, afin de pouvoir s'enfuir très vite au moindre danger. On dit son vol onduleux, rythmé par une série de petits battements qui alterne avec la fermeture des ailes. Au sol, il se déplace par petits pas courts mais rapides avec souvent un hochement de tête étonnant. A croire qu'il acquiesce.
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5 février 2021
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Amiens. Mai 2020. © Jean-Louis Crimon
Elle est la fée du jardin. Toujours en habits de fête. Petite calotte bleue sur la tête, bandeau noir sur l'oeil, gorge noire, allure de vrai faux pirate qui d'un coup d'aile vous fait chavirer le coeur. Ailes et queue bleu cobalt, dos vert amande, poitrail jaune pâle, la mésange bleue illumine l'espace qu'elle traverse. Elle s'attarde aux mangeoires en hiver et adopte les nichoirs en été. Insectivore l'été, chenilles, pucerons, coléoptères, araignées, la mésange devient végétarienne en hiver : graines, bourgeons, fruits et baies.
Elle construit son nid avec des herbes sèches et des mousses dans une cavité d'arbre ou de mur, voire dans un nichoir. Fin avril, début mai, elle y pond 5 à 12 oeufs blancs mouchetés de roux. L'incubation dure 13 à 16 jours. Seule la femelle couve mais le mâle la nourrit pendant cette période. Les deux parents s'occupent du nourrissage des jeunes. Les oisillons quittent le nid au bout de 18 jours mais restent dépendant des insectes apportés par leurs parents pendant encore deux semaines.
© Jean-Louis Crimon
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