Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 08:57
Amiens. Mercredi 23 mars 2023. 09:09. © Jean-Louis Crimon
Amiens. Mercredi 23 mars 2023. 09:09. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Mercredi 23 mars 2023. 09:09. © Jean-Louis Crimon

Ou bien ma lettre ne leur a pas plu, ou bien elle s'est perdue, ma lettre pour la rubrique du courrier des lecteurs du "Courrier Picard", postée sur internet le 23 Mars 2023, à 9 heures 9. Me semblait pourtant plutôt bien écrite. Bien charpentée. Bien argumentée. Avec un peu d'humour à la clé. Moi aussi, je peux pratiquer le "ou bien, ou bien". Je te la donne à lire, mon cher Manu, et bien sûr, je suis disponible pour en discuter. Elle contient quelques idées sur lesquelles j'aimerais bien débattre. J'apprécie ton sens de la dialectique et ton goût de la synthèse. Tu devrais goûter la teneur de ma missive tout autant. Si tu en as le temps.

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 08:57
Napoléon le Petit. Victor Hugo. Londres. 1852. © Jean-Louis Crimon
Napoléon le Petit. Victor Hugo. Londres. 1852. © Jean-Louis Crimon

Napoléon le Petit. Victor Hugo. Londres. 1852. © Jean-Louis Crimon

Peu nombreux sont les Français de 2023 à avoir lu "Napoléon le Petit", ce pamphlet écrit par Hugo, en 1852, à Bruxelles, pour dénoncer, devant l'Histoire, le comportement de celui qui s'autoproclame Napoléon III et surtout sa prise du pouvoir du 2 décembre 1851. Véritable coup d'Etat contre la Constitution de la deuxième République qui l'avait fait Président de la République, trois ans plus tôt et pour quatre ans.

Victor Hugo n'hésite pas à qualifier Napoléon III de "dernier des hommes", de "voleur", de "criminel" et de "filou", critiques qui aujourd'hui, à n'en pas douter, vaudraient à son auteur d'immédiates poursuites judiciaires pour "Offenses au Chef de l'Etat". La colère de Victor Hugo est inversement proportionnelle à la confiance qu'il avait placé en Napoléon III pour l'élection présidentielle de 1848. Cette élection présidentielle, organisée pour élire le président de la deuxième République Française, se déroule les 10 et 11 décembre 1848. Sont candidats : Cavaignac, Ledru-Rollin, Lamartine, Raspail, Changarnier et Bonaparte. Victoire de Louis-Napoléon Bonaparte, élu au premier tour, au suffrage universel masculin, pour un mandat de quatre ans. 5 millions 587 759 voix sur 7 millions 519 035 de suffrages exprimés. Pratiquement 75 % des voix.

Louis-Napoléon Bonaparte élu avec une écrasante majorité de voix, de voix d'hommes puisque, en ce temps-là, les femmes sont exclues du suffrage universel. Les femmes devront attendre 1944 pour obtenir le droit de vote et 1945 pour pouvoir l'exercer pour la première fois. Louis-Napoléon Bonaparte avait prêté serment et juré de « rester fidèle à la République démocratique ». L'objectif était surtout d'empêcher l'élection du général Eugène Cavaignac et tout avait parfaitement fonctionné. Peu de temps après l'élection, Hugo avait même dîné, à l'Elysée, en tête à tête avec Louis-Napoléon.

Napoléon le Petit est une oeuvre de circonstance, une colère immense faite de jugements qu'on pourrait qualifier aujourd'hui d'épidermiques et si le combat du grand écrivain semble juste et justifié, sa réception est diversement commentée. Pour Karl Marx, Victor Hugo a le défaut de se contenter d'invectives "amères et spirituelles", et surtout commet l'erreur de ne voir dans la prise du pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte que "le coup de force d'un individu", grandissant par là-même celui qu'il critique.

Introduit clandestinement en France, le pamphlet Napoléon le Petit vaudra à Victor Hugo d'être expulsé de Belgique, par la loi Faider qui autorise les poursuites contre "quiconque s'est rendu coupable d'offenses envers la personne des souverains étrangers". Victor Hugo choisit alors de s'exiler à Jersey, puis, en 1855, à Guernesey.

 

Il faut lire et relire Napoléon le Petit, ne ce serait-ce que pour mieux comprendre la France de 2023. Comprendre comment une démocratie parlementaire peut devenir l'antre du parler menteur. Comment le pouvoir, l'exercice du pouvoir, peut transformer un homme au point qu'en chemin, il renonce à sa promesse initiale. La promesse faite à lui-même quand il se résout à se mettre "En marche". Conquérir le pouvoir pour mieux servir son pays et son peuple. Le résultat, six ans plus tard, n'est pas, - euphémisme -, à la hauteur des ambitions premières. Ambitions dont on se demande aujourd'hui si elles étaient vraiment sincères.

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
1 avril 2023 6 01 /04 /avril /2023 08:57
Amiens. Libraire Martelle. Deux beaux "beaux-frères". 25 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Libraire Martelle. Deux beaux "beaux-frères". 25 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Lettres à Manu. La familiarité pourrait déplaire ou agacer, mais, en fait, à Amiens, on a été voisins. Ou presque. En tout cas contemporains. J'habite toujours la rue de ta grand-mère adorée. Tu devais passer devant chez moi quand tu allais chez elle. Tes parents habitaient la rue voisine. Je croise parfois ton père à la boulangerie ou à l'épicerie. Signe de tête discret en guise de bonjour. Doit pas être facile tous les jours d'être le père du président.

Fin des années quatre-vingt-dix, j'ai eu le bonheur d'animer une rencontre avec Paul Ricoeur. Mercredi 5 mars 1997. Intitulé de cette conférence-débat: "La justice, une vertu et une institution". Peut-être étais-tu parmi le public de ce soir-là. Peut-être est-ce ce jour-là que tu t'es dit qu'un jour tu travaillerais avec lui. Un philosophe, quand on n'a pas encore 20 ans, ça vous marque pour la vie. Un philosophe vivant. Les études s'arrêtent trop souvent sur la pensée des philosophes disparus, des penseurs qui ne sont plus. Toi, très tôt, tu es fasciné par les penseurs vivants.

Souvent, je me demande ce que penserait Paul Ricoeur de l'homme que tu es devenu. Du président de la République que tu es. De l'action que tu conduis. Des idées que tu défends. Tellement éloignées désormais de ce pour quoi Paul Ricoeur a vécu. La vertu, cette force morale qui fait que l'être humain tend au bien. Morale et politique, beau programme en licence de philo, mais tu le sais désormais, compagnonnage difficile une fois au pouvoir.

J'emploie le "tu" et ça pourrait m'être reproché. On ne tutoie pas le président de la République, sauf si on est un intime, ou si on est de sa famille. Ce n'est pas mon cas. Même si tu pourrais être mon fils et je pourrais être ton père.

On ne se connaît pas vraiment. On s'est croisé un soir de dédicace dans la plus grande Librairie de la ville. De ta ville. Tu signais - quelle audace ! - Révolution. Titre éminemment provocateur. Un ouvrage-programme, pas toujours bien écrit. Un livre sans doute conçu et rédigé dans l'urgence. Le relisant ces temps-ci, j'aime en dire à haute voix certains passages. Gaguesque. Tu devrais te relire de temps en temps. Tu comprendrais que l'écrit, ça engage, et surtout, ça laisse des traces. 

 

" Je crois profondément dans la démocratie et la vitalité du rapport au peuple. Mais je veux retrouver ce qui fait la richesse de l'échange direct avec les Français, en écoutant leurs colères, en considérant leurs attentes, en parlant à leur intelligence." (Révolution. Nov. 2016. Emmanuel Macron, pages 33 et 34).

 

Tout au long de ce mois d'avril, j'ai décidé de t'écrire une lettre par jour. En toute liberté. Liberté de déplaire ou d'agacer. Tu n'es pas obligé de me lire. Pas obligé de me répondre. J'ai déjà une lettre de toi, président de la République, à la veille de ton premier voyage officiel en Chine. Je t'avais adressé "Du Côté de chez Shuang", mon petit roman chinois rêvé et composé à Chengdu, entre septembre 2011 et Janvier 2012, quand j'enseignais le français à l'Université du Sichuan. Roman dédié à Liu Xiaobo, Prix Nobel de la Paix toujours vivant quand a été publié mon roman. Ma requête était fort simple : je voulais qu'auprès de Xi Jinping, tu plaides la cause de la veuve de Liu Xiaobo et que tu puisses la ramener en France avec toi dans ton avion présidentiel. C'est mon côté grand naïf. Liu Xaobo, privé de soins médicaux, mort en prison de son cancer du foie, le 13 juillet 2017. A 61 ans. Après plus de huit années de détention. Liu Xiaobo qui a payé du prix de sa vie ses idées et ses rêves de démocratie. C'est finalement l'Allemagne qui accueillera Madame Liu Xiaobo.

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 08:57
Chine. Kunming. Yunnan. Janvier 2012. Oiseleur du Marché aux Oiseaux. © Jean-Louis Crimon

Chine. Kunming. Yunnan. Janvier 2012. Oiseleur du Marché aux Oiseaux. © Jean-Louis Crimon

Je n'ai pas acheté d'oiseaux,

Au Marché aux Oiseaux

Je n'étais pas venu pour ça

 

J'avais en tête

Une idée pas si bête

Que je chantais à tue-tête 

 

Mais je n'ai pas osé ouvrir la cage

Si tu le fais la police arrive

C'est toi qu'elle va mettre en cage

 

Tu paieras du prix de ta liberté

La liberté que tu as prise

De rendre sa liberté à l'oiseau.

 

La remarque de mon amie Chinoise

M'a fait devenir sage

Qui paierait l'ardoise

 

La seule liberté que j'ai prise

C'est de prendre l'Oiseleur en photo

A côté de sa cage avec l'oiseau dedans.

 

Avant de relire Maupassant.

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

 

 

L’oiseleur
Guy de Maupassant

L’oiseleur Amour se promène
Lorsque les coteaux sont fleuris,
Fouillant les buissons et la plaine ;
Et chaque soir sa cage est pleine
Des petits oiseaux qu’il a pris.

Aussitôt que la nuit s’efface
Il vient, tend avec soin son fil,
Jette la glu de place en place,
Puis sème, pour cacher la trace,
Quelques brins d’avoine ou de mil.

Il s’embusque au coin d’une haie,
Se couche aux berges des ruisseaux,
Glisse en rampant sous la futaie,
De crainte que son pied n’effraie
Les rapides petits oiseaux.

Sous le muguet et la pervenche
L’enfant rusé cache ses rets,
Ou bien sous l’aubépine blanche
Où tombent, comme une avalanche,
Linots, pinsons, chardonnerets.

Parfois d’une souple baguette
D’osier vert ou de romarin
Il fait un piège, et puis il guette
Les petits oiseaux en goguette
Qui viennent becqueter son grain.

Étourdi, joyeux et rapide,
Bientôt approche un oiselet :
Il regarde d’un air candide,
S’enhardit, goûte au grain perfide,
Et se prend la patte au filet.

Et l’oiseleur Amour l’emmène
Loin des coteaux frais et fleuris,
Loin des buissons et de la plaine,
Et chaque soir sa cage est pleine
Des petits oiseaux qu’il a pris.

Guy de Maupassant, Des vers. 1880.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2023 4 30 /03 /mars /2023 08:57
Amiens. Jardin. 21 Avril 2022. 17:40. 1/250. Grive musicienne (Turdus philomelos). © Jean-Louis Crimon

Amiens. Jardin. 21 Avril 2022. 17:40. 1/250. Grive musicienne (Turdus philomelos). © Jean-Louis Crimon

Dire que tu as bien dû vivre cinquante ans sans vraiment prendre le temps de leur accorder un regard. A peine si tu tendais l'oreille, au réveil, quand tu ouvrais la fenêtre côté jardin, pour essayer de comprendre la langue de leur chant. Tu te souviens très bien pourtant du nom de ce bistrot de la gare Saint-Roch, "Au chant des Oiseaux", un endroit qui ouvrait pour les léve-tôt autant que pour les couches-tard. Lieu où tu aimais faire halte quand tu rentrais à pied de ton travail de nuit à l'Usine des machines à laver de la route d'Abbeville. C'est "Au chant des Oiseaux" que tu as appris que les personnes très matinales, on les appelle "alouettes", et les couches-tard, des "hiboux".

Une volée de moineaux, un envol de pigeons, un goéland morfale qui plonge sur une part de pizza ou un burger en terrasse, si ce n'est carrément dans les mains de celui qui mange en marchant, images fugaces dans la tête du citadin en terrasse. Vie banale qui passe. Parfois, tu te récites Le Chat et les deux Moineaux, cette fable de Jean de La Fontaine qui le premier attribua le nom de Pierrot au moineau. Moineau viendrait d'ailleurs des moines et de leur tenue vestimentaire. Le plumage du moineau semblable à la couleur des robes de bure des moines, sans omettre la calotte grise qui ressemble à la tonsure des ecclésiastiques.

Aujourd'hui, tu te plais à penser que les oiseaux sont les âmes des hommes qui ne sont plus.

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

 

 

Le Chat et les deux Moineaux

 

A Monseigneur le duc de Bourgogne (1)

 

Un Chat, contemporain d'un fort jeune Moineau,
Fut logé près de lui dès l'âge du berceau.
La Cage et le Panier avaient mêmes Pénates.
Le Chat était souvent agacé par l'Oiseau :
L'un s'escrimait du bec, l'autre jouait des pattes.
Ce dernier toutefois épargnait son ami.


               Ne le corrigeant qu'à demi
               Il se fût fait un grand scrupule
               D'armer de pointes sa férule.
               Le Passereau, moins circonspec,
               Lui donnait force coups de bec ;
               En sage et discrète (2) personne,
               Maître Chat excusait ces jeux :
Entre amis, il ne faut jamais qu'on s'abandonne
               Aux traits d'un courroux sérieux.


Comme ils se connaissaient tous deux dès leur bas âge,
Une longue habitude en paix les maintenait ;
Jamais en vrai combat le jeu ne se tournait ;
               Quand un Moineau du voisinage
S'en vint les visiter, et se fit compagnon
Du pétulant Pierrot et du sage Raton ;
Entre les deux oiseaux il arriva querelle ;
               Et Raton de prendre parti.


Cet inconnu, dit-il, nous la vient donner belle (3)
               D'insulter ainsi notre ami ;
Le Moineau du voisin viendra manger (4) le nôtre ?
Non, de par tous les Chats ! Entrant lors au combat,
Il croque l'étranger. Vraiment, dit maître Chat,
Les Moineaux ont un goût exquis et délicat.
Cette réflexion fit aussi croquer l'autre.
Quelle morale puis-je inférer de ce fait ?


Sans cela, toute fable est un œuvre (5) imparfait.
J'en crois voir quelques traits ; mais leur ombre m’abuse,
Prince, vous les aurez incontinent trouvés :
Ce sont des jeux pour vous, et non point pour ma Muse ;
Elle et ses sœurs n'ont pas l'esprit que vous avez.

 

Cette fable paraît avoir été imaginée par L.F.
L'intrusion du Moineau étranger qui trouble la bonne entente entre les deux compagnons d'enfance se rapproche de la fable "Les deux perroquets, le roi et son fils".

 

 

(1) Louis, petit-fils de Louis XIV, et père de Louis XV,
élève de Fénelon
(2) pleine de discernement
(3) nous la baille belle
(4) on se sert quelquefois de "manger" pour dire
quereller fortement"(dict. Académie, 1694)
(5) Vaugelas dans ses "Remarques" a décidé que
le mot d'oeuvre signifiant livre, volume, ou quelque
composition, était masculin au singulier, et toujours
féminin au pluriel.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 08:57
Amiens. Jardin. Geai des Chênes. (Garrulus glandarius). Juin 2020. © Jean-Louis Crimon
Amiens. Jardin. Geai des Chênes. (Garrulus glandarius). Juin 2020. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Jardin. Geai des Chênes. (Garrulus glandarius). Juin 2020. © Jean-Louis Crimon

 

Fringué à la diable

Dégaine impayable

Coup d'oeil incroyable

 

Sortie de la semaine

Geai des chênes

Se déchaîne

 

Coup de gel sur la tête

Pour bien coiffer sa crête

Rien qui ne l'arrête

 

Tissu bleu à carreau

Pour habiller le haut

Des ailes comme il faut

 

Plutôt fier de lui

Surtout aujourd'hui

La vie, c'est pas l'ennui

 

Pas un pour dire sans rire

Que Geai des chênes

Est fringué comme...

                                  un gland.

 

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2023 2 28 /03 /mars /2023 08:57
Amiens. Jardin. Mai 2021. Étourneau Sansonnet.(Sturnus vulgaris Linnaeus). © Jean-Louis Crimon

Amiens. Jardin. Mai 2021. Étourneau Sansonnet.(Sturnus vulgaris Linnaeus). © Jean-Louis Crimon

 

Soudain l'oiseau se pose

Comme s'il prenait la pose

Se prend juste une pause

 

Eternité de l'instant

Pourtant si fugace

Audace qui agace

 

Cadeau du hasard

Pour qui a le regard

Très vite fugace s'efface.

 

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

Partager cet article
Repost0
27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 08:57
Amiens. Jardin. Juin 2020. Merle impressionniste. (Turdus merula). © Jean-Louis Crimon

Amiens. Jardin. Juin 2020. Merle impressionniste. (Turdus merula). © Jean-Louis Crimon

Le matin très tôt

Il court tout autour du jardin

Il a beaucoup à faire

Il est tout à son affaire

Je ne l'avais jamais vu faire

Cette fois, je l'ai surpris

En flagrant délit

 

De la pointe du bec

D'un petit coup sec

Un peu de jaune par-ci

Un peu de jaune par-là

C'est lui qui réveille

Toutes les fleurs

Encore endormies.

 

J'ai mis longtemps

A comprendre sa façon

Ce matin, je l'ai vu

Vraiment vu

Son bec à la fois pinceau et palette

Ravi de sa toile toilée toilette

 

Question : où est la merlette ?

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

 

Partager cet article
Repost0
26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 08:57
Amiens. Jardin. Juillet 2021. Merleau du Merle noir. (Turdus merula). © Jean-Louis Crimon

Amiens. Jardin. Juillet 2021. Merleau du Merle noir. (Turdus merula). © Jean-Louis Crimon

Merleau en solo

Vient de quitter le nid

Le soleil, c'est rigolo

 

Papa merle a dit

Gaffe au danger

A quatre pattes

 

Si jamais il bondit

Tu te carapates

Sinon ta vie est finie

 

Surtout jamais tu n'oublies

Tu n'es pas Merleau-Ponty

Tu n'es que Merleau petit.

 

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

Partager cet article
Repost0
25 mars 2023 6 25 /03 /mars /2023 08:57
Amiens. Jardin. Juillet 2022. Moineau domestique juvénile. (Passer domesticus).  © Jean-Louis Crimon

Amiens. Jardin. Juillet 2022. Moineau domestique juvénile. (Passer domesticus). © Jean-Louis Crimon

Soudain, vous dis-je

Tout se fige

Dans la lumière grise

Tout s'harmonise

 

Feuilles, briques, et plumage

Se fondent  et se confondent

Baudelaire est de passage

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent

 

Mimétisme rare, instant suspendu

C'est beau à s'y méprendre

Comment ne pas prendre

Ce qui risque d'être à tout jamais perdu

 

Je crois qu'il pose, ça ne tient qu'à un fil

Il incline la tête, choisit le bon profil

Semble consentir en disant

Fais vite, je ne reste pas longtemps

 

Prends-la ta photo,

Petit homme en sabots

Je te la donne, je te l'offre

Le moineau, il a du coffre.

 

© Jean-Louis Crimon

(Petits poèmes pour Gaia, Mya et Enzo

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de crimonjournaldubouquiniste
  • : Journal d'un bouquiniste curieux de tout, spécialiste en rien, rêveur éternel et cracheur de mots, à la manière des cracheurs de feu !
  • Contact

Recherche

Liens