Je ne sais que penser, Manu : du vent, du vide, du vain, du vieux, du creux. Un mauvais texte dit par un mauvais acteur, qui n'a rien dans le regard, juste un prompteur au fond du coeur. Tout m'écoeure. Vraiment mal entouré, mal conseillé, ou alors trop bien s'ils ont tous décidé de te planter. 13 minutes 45 secondes. Un semblant d'accent de sincérité : "Personne et surtout pas moi, ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale." Un semblant de prise de conscience de ce qu'il faudrait faire :
- Améliorer les revenus des salariés,
- Faire progresser les carrières,
- Mieux partager la richesse,
- Améliorer les conditions de travail,
- Trouver des solutions à l'usure professionnelle,
- Accroître l'emploi des seniors et aider aux reconversions.
Fabuleux programme, Manu ! Chiche, on commence quand ? En prime, l'éternelle ritournelle des trois "chantiers", avec cette perle d'hypocrisie : "un nouveau pacte de la vie au travail". Pendant ce temps-là, dehors, des concerts de casseroles pour te rappeler à toi, le Président, qu'à la fin, c'est le peuple qui tient le manche. Même si, pour lui, ce n'est pas tous les jours Dimanche. Sans façon, je t'offre une petite chanson...
C'est le Roi Dagobert
Qu'a mis sa réforme à l'envers
L'Office Central des Lois
Lui dit : Ô mon Roi
Votre nouvelle Loi
Est bien mal ficelée
C'est vrai, lui dit le Roi
Faudrait la remettre à l'endroit...
Alors, do it ! Fais-le ! Tout est à reprendre et à ré/écrire. Avec des idées claires et justes. Tire un trait sur les voeux pieux, les trois points, les chantiers. Toujours fascinant, d'ailleurs, de voir que ceux qui n'ont jamais travaillé sur un vrai chantier, s'approprient le mot quand ils ouvrent simplement un nouveau dossier. Comme le mot "séquence" employé ces temps-ci à toutes les sauces, et par tout le monde... politiques, syndicalistes, journalistes :
... qui profite de la séquence...
... je ne reviendrai pas sur la fin de la séquence...
... la France complétement écornée par la séquence...
... on a bien compris dans la séquence...
... ce qu'il a retenu au cours de cette séquence...
Le pire, c'est le recours aux Cent jours. Ce n'est franchement pas la meilleure idée pour quelqu'un qui est Président depuis six ans, surtout si tu te souviens de la manière dont ont pris fin les Cent jours Napoléoniens. Toi, perçu un temps comme un petit Bonaparte...
© Jean-Louis Crimon