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29 novembre 2016 2 29 /11 /novembre /2016 11:37
Amiens. Rue Saint-Fuscien. 20 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Saint-Fuscien. 20 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher chercheur de signes,

 

Etonnant, vraiment, ce triskèle, à cet endroit-là, tout en haut de cette rue que tu connais pourtant parfaitement bien. Jamais vu avant. Triskèle ou triskell, symbole qui représente trois jambes humaines et qui évoque une symétrie de groupe cyclique.

Le triskell est un symbole celte. Son nom vient du grec «triskelés » qui veut dire à trois jambes. Le symbolisme du triskell a été interprété de plusieurs manières. C'est avant tout un porte bonheur mais à l'origine ce devait être un symbole solaire. Ses trois branches réunies représente la triplicité dans l'unité. Chez les celtes, cette triplicité peut être matérialisée de diverses façons. Le panthéon des dieux celtiques au nombre de trois: Lugh, Daghda, Ogme. La déesse unique sous ses trois aspects: fille, mère, épouse. Et bien d'autre encore. On dit souvent que le triskell représente les trois éléments dynamique: eau, air, feu. La terre en serait le centre . La courbure des branches serait symbole de la vie.

Tu n'es pas assez savant dans la science des signes. Tu aimerais tellement savoir. Tu aimerais tellement comprendre. Mais il y a tant de choses à apprendre et si peu de temps pour comprendre.

Tu te demandes pourquoi cette importance du chiffre trois. Tu aimerais savoir si la Trinité reprise dans d'autres cultures, dans d'autres religions, aurait des liens avec la triplicité du Triskèle.

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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 16:32
Amiens. Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher balayeur d'idées reçues,

 

Tu le sais bien, le photographe qui balaie du regard le quotidien, a souvent le goût du paradoxe. En tout cas, c'est ta manière d'être. D'être photographe.

Pour un instant arrêté, que d'images volontairement laissées de côté. La photo de rue est un art beaucoup plus difficile qu'il n'y parait. Le photographe est un homme -ou une femme- en mouvement. Les instants dérobés au quotidien du temps qui défile n'ont de prix qu'à cette condition. C'est la conviction du photographe exigeant.

A la pose, il préfère ce qui s'oppose, ce qui se juxtapose ou ce qui se superpose. Il y a des rencontres de hasard. Souvent, le hasard - c'est son métier - est un hasard qui fait bien les choses.

Tu t'en amuses. Tu en abuses.

L'affichette, sur quatre lignes, en lettres capitales, incite le client à pousser  la porte de la Banque :

 

POUR RéALISER

VOS PROJETS

AVEC NOS

SPéCIALISTES

 

 

Pareille invite s'évite.

Change pas de main. Le balayeur va son chemin.

 

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 09:12
Amiens. Librairie Martelle. 25 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Librairie Martelle. 25 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher républicain... impertinent,

 

Ce matin, tu as la folle envie d'être à nouveau ce "titreur" insolent que tu as parfois été dans tes premières années de presse écrite. C'était au Courrier Picard, ce quotidien fabuleux où le seul impératif du DG Bernard Roux était en soi le plus beau des encouragements à être et à être journaliste :

Sentez-vous libre

C'est ce que l'homme t'avait dit en t'accueillant dans "son" journal, le 1er juillet 1979.

Tu as usé et abusé de cet impératif au risque de passer parfois pour impérieux ou impénitent. Impossible à vivre, souvent, pour tes confrères du secrétariat de rédaction, comme on disait à l'époque. Souviens-toi : 

 

Départ en gare d'Amiens des pèlerins du pèlerinage de Lourdes, juillet 1979:

Dis donc, Dieu, as-tu composté ton billet  ?

 

Bataille pour le TGV à Amiens, milieu des années 80 : Sans TGV, on va VGT.

 

Définition de la Picardie : Je suis une betterave qui rêve de voir la mer.

 

En ce samedi matin, 26 novembre 2016, tu signerais bien, hebdo ou quotidien, ce titre en deux lignes :

 

Semaine folle et floue : Emmanuel Macron publie "RéVOLUTION",

Fidel Castro en meurt, Hamilton aussi. 

.

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 23:23
Amiens. 25 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 25 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher citoyen toujours de... gauche,

 

Elle est bien bonne celle-là ! Crimon privé de dédicace Macronienne ! Tu le crois ? Crimon, Macron, pourtant, cinq lettres en commun sur six ! Qui dit mieux ? Oui, mais c'est pas gagné pour autant. Un "i" à la place du "a" et c'est toute une vie qui chavire, tout un destin qui bascule ! Même si, en verlan, c'est mieux de s'appeler "Mon cri" que "Cron ma", non ? Crimon, le nom qui a du sens dans les deux sens ! C'est pas commun. Pas commun pour un nom propre. Un nom propre hors du commun.

Reste que tu t'es pris la bâche de ta vie ! Tu as, de fait, été "interdit de dédicace Macronienne" ! Par la Patronne de la Maison Martelle soi-même. Parait qu'il y avait déjà trop de monde dans la file d'attente et que ce n'était pas la peine d'espérer pouvoir se faire signer "RéVOLUTION" par son auteur. Pourtant, il était à peine 13 heures et l'homme, pas manchot, a bien signé jusqu'à 14 heures. Qu'importe, t'as pris la bâche mais pas la porte. T'as rangé ton bifton au fond de ta poche.Tu t'es dit que l'accueil était bien moche. Sans penser qu'il y avait anguille sous roche.

Une Librairie où pourtant tu es un bon client, dans tous les sens du terme. Bon acheteur et bon vendeur. Tes quatre romans et ton Librio Musique consacré au chanteur Renaud s'y sont plutôt vraiment bien vendus. A quoi aurait-il servi de le souligner à ce moment-là ? Verlaine avant-centre, Rue du Pré aux Chevaux, Oublie pas 36 ou encore Du côté de chez Shuang ne font pas le poids à côté du dernier Macron.

 

Macron, c'est du 200 exemplaires en une heure ! Du 200 à l'heure ! Alors, Crimon, même bon vendeur, c'est pas le jour, c'est pas l'heure...

Pas grave, au fond. Macron signe et persiste. Crimon persiste et signe.

Sans acrimonie.

 

Crimon s'en remettra. Macron, c'est quand même pas... Karl Marx

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 00:04
Amiens. Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher passant déconnecté,

 

Tu t'étonnes de moins en moins de cette époque qui texto/ise à tout va ou qui essaime ses sms à qui mieux mieux. Essaimer : quitter la ruche en essaim. Essaimer des sms, est-ce si sain ?

Essaimer, est-ce aimer ?

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 18:18
Amiens. Primaire de la droite et du centre. 20 Nov. 2016. 17:17. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Primaire de la droite et du centre. 20 Nov. 2016. 17:17. © Jean-Louis Crimon

Cher républicain de... gauche !

 

Tu te demandes ce que tu es allé faire dans cette galère. Sont quand même bien tous de droite. Aucune illusion à avoir. Comment as-tu pu penser que leurs valeurs étaient compatibles avec tes valeurs ? Suffit de gratter un peu, dans les discours, dans les idées, dans les programmes, et tu vois très vite où ça coince et où ça bloque. Sont pas des altruistes. Te parlent au nom du peuple, certes, mais ne sont franchement pas très "peuple".

La sécurité sociale, inventée par la droite, généreuse et humaine ?

La retraite des travailleurs, octroyée spontanément par la droite, compréhensive et humaniste ?

La semaine de 40 heures ou celle de 35 heures, accordée magiquement par la droite, touchée par la grâce prolétarienne ?

Rien de tout cela n'existerait si la gauche n'était pas passée par là. La preuve, c'est qu'ils veulent, tous, tout supprimer: Macron, Fillon, Juppé, Sarko and co. Une seule et unique obsession : tailler, tailler, mettre en pièces le droit du travail, les acquis sociaux, remettre en cause ceci, réduire cela, rogner ici, supprimer là bas... Mais rien, bien sûr, dans leurs délires de table rase sur les salaires des grands patrons. Aucun des sept et pas davantage aucun, aucune, des journalistes qui ont "animé" les trois débats télévisés n'ont songé à aborder le sujet. Même pas pour nous donner le dernier classement, sans aucun esprit de polémique, juste dans le cadre d'une objectivité statistique, style :


Le revenu annuel d’un grand patron représente de 600 à 1 200 années de Smic. De 8,1 millions d’euros (équivalents à 598 années de Smic) pour Jean-Paul Agon (L’Oréal) à 15,2 millions d’euros (1 122 années de Smic) pour Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan.

Sans oublier le Directeur Général de Sanofi, Olivier Brandicourt, 16,8 millions, parmi lesquels il faut compter 7,2 millions de “primes de bienvenue”, octroyées sous la forme d'indemnités et d'actions gratuites de performance... Gilles Gobin, le fondateur de Rubis, a pour sa part touché 16,4 millions. Avec un revenu de plus de 15 millions, Carlos Ghosn, le PDG de Renault et de Nissan arrive troisième du classement.

Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, a vu sa rémunération totale augmenter de 31% et atteindre 14,1 millions d'euros. Cinquième du classement, Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric, a touché le jackpot avec une hausse de 86%, notamment grâce à une compensation financière liée à l’abandon de son régime de retraite supplémentaire. Il a ainsi touché 10,4 millions.

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Après ça, entendre François Fillon te demander de travailler "39 heures payées 37" pour sauver la France, ça te fout la gerbe et tu te demandes ce que le directeur général de Sanofi pourrait faire comme effort pour sauver le pays. Toutes proportions gardées, bien sûr.

 

Alors, toi, petit citoyen républicain de gauche, qu'es-tu allé faire aujourd'hui dans la primaire de la droite et du centre ? Te prononcer pour un candidat qui veut surtout vulnérabiliser les plus vulnérables ? T'as vu de la lumière, quelques visages connus, aimés ou appréciés, autrefois, dans l'autre siècle, dans les années soixante-dix, juste après 68 et bien avant 81... T'as vu de la lumière, tu as poussé la porte, t'es entré et... t'as voté !

 

Bon, c'est vrai, ces dernières semaines, radios, télés, Libé, Le Monde, Le Figaro, et même ton Courrier Picard, on t'a tellement buriné le cerveau avec cette primaire que tu as eu une réaction... primaire. Tu t'es dit que tu allais, mais oui, participer à la primaire de la droite et du centre. Tu t'es même dit que dans la mesure où le 7 Mai 2017, tu risquais d'avoir à choisir, comme en 2002, entre la droite et la droite extrême, ( Jacques Chirac élu le 5 mai 2002 avec 82,21 % des suffrages, grâce au soutien massif de la gauche ) tu pouvais déjà te familiariser avec le nom de celui qui serait probablement, sûrement, inévitablement, forcément... "ton" candidat.

Oui, mais...Tout citoyen inscrit sur les listes électorales peut venir voter à la primaire, à deux conditions : signer la charte d'adhésion "aux valeurs républicaines de la droite et du centre" et s'acquitter d'une participation financière de deux euros.

Faut d'abord signer la Charte ! Quelle Charte ?

Signer la Charte d'adhésion aux valeurs républicaines de la droite et du centre, tu imagines. La Charte ! Quelle Charte ? La Charte d'Amiens, fondatrice du syndicalisme moderne ? La Charte des droits et devoirs des journalistes professionnels, non !  La Charte d'adhésion aux valeurs républicaines de la droite et du centre.

Y aurait-il des valeurs propres à la droite et au centre ? Ou les valeurs républicaines sont-elles universelles, que l'on se situe dans la famille de droite ou que l'on se sente plus à l'aise dans la famille de gauche ?

La preuve qu'il y a toujours une gauche et une droite, c'est Sarkozy, lui-même, qui la donne en balançant à Juppé, au temps où il croit qu'il est son principal rival : "Si on est de gauche, c'est qu'on ne partage pas les valeurs de la droite et du centre. Donc, on appelle des gens à venir pour signer une charte dont ils ne croient pas un mot. Ça s'appelle quoi ? Du mensonge et de la déloyauté."

"Analyse un peu étrange de la part d'un président de la République qui a fait rentrer des socialistes au gouvernement", ironise alors François Fillon, qui a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012, et qui "ne conteste pas le fait que des hommes et des femmes qui pensent différemment puissent venir participer à la primaire de la droite et du centre".

 

"Il n'y a pas une carte d'identité politique. La plupart des électeurs sont des hommes et des femmes qui sont capables de voter pour la gauche une fois, pour la droite une autre fois", argumente d'ailleurs, de façon très pertinente, l'ex-locataire de Matignon qui souhaite "une primaire la plus large possible, déjà une manière de faire craquer les vieilles structures."

 

Pour mieux renvoyer aux oubliettes les vieilles figures.

 

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 21:20
Amiens. Rue Debray. 19 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Debray. 19 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher petit piéton photographe,

 

Tu le sais bien, une image, ce n'est rien. Une photo, pas grand chose. Surtout dans cette époque où tout le monde est photographe. Toi, tu adores jouer avec les formes et les couleurs, et cette insolente mise en scène involontaire du quotidien banal et dérisoire. Tu aimes par dessus tout prendre un peu d'avance sur le réel, imaginer l'instant qui n'est pas encore et qui, inévitablement, va se produire. Tu adores être au rendez-vous de cet instant qui jamais ne déçoit. L'instant qui n'est pas encore et qui, sous tes yeux, va prendre corps. La photo, c'est exactement ça : cet espèce d'instant rare qui se situe entre le "pas encore" et le "déjà plus".

L'instant d'avant : totalement inintéressant. L'instant d'après : absolument décevant. Mais cet instant là, précisément, quel talent ! Talent de l'instant, bien sûr. Le photographe est simplement celui qui a eu l'intuition de l'instant.

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 00:10
Amiens. 17 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon / Capture d'écran France 2.

Amiens. 17 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon / Capture d'écran France 2.

Cher téléspectateur... d'hier soir,

 

T'en reviens pas ! Y' a même Elkabach ! Tu imagines, le show que ça va être ! Tu te dis que si ça continue, Marchais va se pointer et Mitterrand avec, et que le dernier débat de la primaire des soi-disant Républicains va finir en programme commun. Rêve pas trop quand même, on n'est plus en 1976, on est sur France Télévision, en... 2016. 

A y regarder d'un peu plus près, on se croirait même dans une spéciale de Questions pour un champion, sans les buzzers, et sans Julien Lepers. Ou bien alors, vocalises, vocalises, dans une version de The Voice. Boutons-pressoir et Télé-crochet, vous nous manquez, car plus ça va, plus le spectacle prend le pas sur les idées. Politique spectacle en prime time. Que veux-tu, c'est désormais la loi. Pas des chanteurs, mais des maîtres chanteurs ! Et toi, pôvre citoyen, tu gobes ou tu fais semblant de gober.

 

Dernière ligne droite, ou plutôt balle au centre pour les sept candidats à la primaire de la droite et du centre: Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson. Sept pour une seule et même rengaine : la droite a les remèdes pour mettre fin à l'intermède. Hollande, pas de danger que le peuple en redemande !

Ultime débat télévisé, mais sujets trop théoriques - Dieu, que ça manque de vécu ! - et quelques pitoyables petits coups de gueule contre les journalistes et les médias. La grand messe ne tient pas ses promesses. Les grands prêtres ne sont pas à la hauteur.

Tu devines déjà le refrain. Finale à trois attendue, comme de bien entendu. Dans ce dernier débat, c'est François Fillon qui tire son épingle du jeu. L'ancien Premier ministre semble "le plus convaincant". Il entend bien perturber le duel annoncé entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Les trois sont désormais dans un mouchoir de poche. Ils ont relégué les autres concurrents au second plan. Le Maire décevant. Poisson désopilant. Copé écopant. NKM, même en perdant, au... firmament. Des étoiles plein les yeux. Et je me gorge, et je me rengorge. En veux-tu, en voilà ! A qui mieux mieux.

Au final, déception, trahison. Débat terne et brouillon, tendu, confus, sans plus. Ton épicier du coin de la rue a, lui, la bonne formule : quand deux chiens se battent pour un os, c'est le troisième qui part avec !

Deux grands moments quand même, hier soir, juste avant la fin : François Fillon joue son Red Chef. Interrompt David Pujadas pour critiquer l’organisation du débat. Interpelle les journalistes, remet en cause un débat « où vous balayez des sujets de fond en trente secondes ».  Réclame davantage de temps de parole pour les propositions, moins pour les interpellations entre candidats. « Vous avez une conception de ce débat en termes de spectacle. Laissez-nous nous exprimer, Monsieur Pujadas ! », lance l’ex-Premier ministre. Et d’embrayer sur la santé : « Je voudrais qu’on réforme la politique de santé, qu’elle soit basée sur les médecins généralistes et désétatisée ».

Mais la palme est à nouveau pour Sarko qui, décidément, est toujours là où on l'attend. La question de David Pujadas sur le financement par Kadhafi de sa campagne de 2007 va le faire sortir de ses gonds. Ziad Takieddine a affirmé avoir remis des valises d'argent en billets à l'ex Président, alors au Ministère de l'Intérieur. Affirmations que l'intermédiaire franco-libanais a confirmé devant les enquêteurs de l'office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre.

 

- Avez-vous, oui ou non, reçu de l'argent liquide de Libye pour financer votre campagne de 2007, comme l'a affirmé l'intermédiarie Ziad Takieddine ?

 

Pour toute réponse, Sarkozy traite Pujadas avec le plus méprisable des mépris:

- Quelle indignité, nous sommes sur le Service Public, vous n'avez pas honte  de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur !

Mais où est l'indignité, chez Puj' ou chez Sarko ?

 

Toi, tu te dis que, cette fois, le débat est tombé bien bas. L'ancien Président avec. Qui est le plus indigne ? Celui qui croit de son devoir de poser une question qui se pose ou celui qui, pour ne pas répondre à la question, insulte et le journaliste et le service public qui l'emploie, en s'exclamant : Quelle Indignité... c'est une honte ?

 

Spéciale dédicace pour celui qui va bientôt devoir apprendre l'humilité avec ce vieux dicton picard : Ch'est ch'ti qui l'dit qui y'est !

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 18:36
Amiens. Square. 17 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Square. 17 Nov. 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher lecteur insatiable,

 

Tu trouves l'idée vraiment géniale. Ces boîtes à lire sont un vrai succès. Chacun y laisse les livres dont il ne veut plus et chacun peut faire des découvertes très inattendues. Comme le sulfureux petit roman de Régine Deforges au titre faussement anodin, L'orage, ou le plus classique et plus sage Notre Reine Astrid de Louis Wilmet. Aussi Le Juif Errant d'Eugène Sue, Arthème Fayard, Le livre populaire. Tu ouvres, tu feuillettes, tu parcours, tu reposes. Tu te dis que ça fera le bonheur d'un autre lecteur ou d'une autre lectrice.

Sûr, la prochaine fois, quand tu descendras centre ville ou quand tu t'en iras vers la gare, à pied, tu déposeras, toi aussi, quelques livres au Square. La boîte à lire, faut bien la faire vivre.

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 11:56
Amiens. 16 Nov. 2016. 11:17. © Jean-Louis Crimon / Capture d'écran franceinfo:

Amiens. 16 Nov. 2016. 11:17. © Jean-Louis Crimon / Capture d'écran franceinfo:

 Cher citoyen candidat à rien,

 

Tu te demandes vraiment ce qui peut bien se passer dans la tête d'un homme qui pense pouvoir tutoyer la fonction suprême sans jamais être passé par la moindre élection intermédiaire. Qui ne doit sa carrière qu'à des cooptations successives. Rothschild, Ricoeur, Attali, Hollande... qui en redemande ?

Une vingtaine de minutes d'un discours où les commentateurs soulignent déjà la cruauté prétentieuse: « J'ai vu de l'intérieur la vacuité de notre système politique ». L'homme se présente comme le candidat anti-système. Marine Le Pen n'est plus seule. Posture imposture et stratégie Trumpienne, qu'à cela ne tienne. EM est EM. Emmanuel Macron est En Marche. Prétend réconcilier la gauche et l'entreprise. Libérer l'énergie. Vise un prisme le plus large possible. Au-delà de la gauche et de la droite. Stratégie casse-gueule ou très adroite. Sans être trop à droite.

La fin d'un vrai-faux suspense. Emmanuel Macron annonce donc officiellement ce mercredi matin sa candidature à la présidentielle 2017. « Je suis candidat à la présidence de la République parce que je crois plus que tout que nous pouvons réussir, que la France peut réussir », a déclaré d'une manière on ne peut plus classique l'ex-ministre de l'Economie, affirmant placer sa candidature « sous le signe de l'espérance ».
« Je crois très profondément que rien n'est jamais écrit, c'est pourquoi je veux porter l'optimisme de la volonté », a insisté celui qui a pris de court et la droite et la gauche.
 

« Bien sûr, on ne se réveille pas un matin avec cette révélation, la décision de me présenter aux plus hautes charges de la République est le fruit d'une conviction intime et profonde, d'un sens de l'histoire et d'une conscience aiguë des temps qui sont les nôtres », a également déclaré le candidat à la Présidentielle, ajoutant : « Je veux faire entrer la France dans le 21e siècle, je veux que mon pays redresse la tête et pour cela retrouver le fil de notre histoire millénaire ».

Modeste et terriblement ambitieux le presque toujours jeune homme, 39 ans seulement le 21 décembre prochain. Le profil d'un Kennedy à la française. Enfin, ça se dit.
 
Sans oublier qu'en juillet 2015, dans une interview donnée à l'hebdomadaire Le 1, Emmanuel Macron avait déclaré regretter l'absence de la figure du roi dans la vie politique française :

« Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! »

Certains médias ont rappelé que cette position prétendument royaliste faisait référence à la notion de monarque républicain. Après avoir démissionné du gouvernement, il indique avoir pour modèles le général de Gaulle et François Mitterrand, qui avaient selon lui « une capacité à éclairer, une capacité à savoir, une capacité à énoncer un sens et une direction ancrées dans l’histoire du peuple français ». Emmanuel Macron ajoute qu'il ne croit pas au « président normal », image sur laquelle François Hollande avait fait campagne, qu'il identifie à « une présidence de l’anecdote, de l’événement et de la réaction » qui banalise la fonction.

 

Le Banquier qui rêve d'être Roi n'a même pas le sentiment d'être Brutus. Pas un mot pour celui qui l'a fait Ministre de l'Economie. Hollande appréciera. Il sait ce qu'il me doit. Pas si sûr, mon p'tit François.

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