3 août 2020
1
03
/08
/août
/2020
21:15
Amiens. 25 Avril 2020. © Jean-Louis Crimon
La pie peut avertir ses congénères d'un danger. Elle peut apprendre à ses petits une partie de ce qu'elle a appris elle-même. Certains éthologues affirment qu'elle peut faire preuve d'empathie. Des pies ont été observées en train d'organiser des funérailles. Comme une mise en scène d'un rituel d'accompagnement. Les pies se sont regroupées près d'une pie morte et elles lui ont apporté de l'herbe. Comme pour lui offrir un dernier repas. Ou une dernière demeure. Cercueil symbolique végétal.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
2 août 2020
7
02
/08
/août
/2020
19:31
Amiens. 25 Mai 2020. © Jean-Louis Crimon
La pie mémorise très bien son environnement, surtout les endroits où elle peut trouver à manger. Elle se souvient parfaitement des cachettes où elle a pu accumuler de la nourriture. C'est l'un des oiseaux les plus intelligents. Comme le corbeau, la pie possède une réelle capacité d'apprentissage, ce qui lui permet de s'adapter à de nombreux changements de l'environnement. C'est le premier des oiseaux à avoir été capable d'avoir conscience de se voir dans un miroir. Dans le fameux « test du miroir » pratiqué par les éthologues et réputé démontrer une conscience de soi. Comme c'est le cas pour l'Homme, le chimpanzé, le gorille, l'orang-outan, le dauphin ou l'éléphant.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
1 août 2020
6
01
/08
/août
/2020
12:17
Amiens. 14 Avril 2020. © Jean-Louis Crimon
Pas un jour sans qu'elle ne me rende visite. Se pose toujours très discrètement. S'attarde rarement. Passe très vite en revue ce qui pourrait l'intéresser. De son oeil perçant, elle visualise en un instant tout danger potentiel.
On dit d'elle qu'elle est le seul oiseau capable de se reconnaître dans un miroir.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
31 juillet 2020
5
31
/07
/juillet
/2020
16:58
Pékin. 25 Octobre 2013. © Jean-Louis Crimon
La position des pieds n'indique pas l'heure de la prise de vue. Simple sieste dans le placard à balais. Pas de quoi chinoiser.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
30 juillet 2020
4
30
/07
/juillet
/2020
09:47
Chengdu. Université Normale du Sichuan. Campus. Octobre 2011. © Jean-Louis Crimon
Parallélisme limpide. Mimétisme parfait. Belle gestuelle. Attitude qui épouse le caractère peint sur le mur. Bras droit et bras gauche en parfaite harmonie avec les deux mouvements du caractère chinois. Fraction de seconde. Instant figé pour l'éternité, enfin, - modestie oblige - l'éternité toute relative des photographies.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
29 juillet 2020
3
29
/07
/juillet
/2020
09:34
Paris. 31 Octobre 2012. © Jean-Louis Crimon
C'est un problème philosophique. Comment traduire le mouvement par la photographie ? Instant du mouvement ou mouvement de l'instant. La question est aussi: comment rendre compte du mouvement dans l'instant arrêté ? Ou bien: comment la photo peut arrêter un instant et, pour autant, ne pas tuer le mouvement ? Le mouvement qui s'opère dans l'instant. Dans cet instant. Traduire le mouvement en mouvement. Garder la sensation de mouvement dans le mouvement arrêté. Dans le mouvement saisi par la photographie.
Quand le photographe arrête l'instant, le mouvement se fige dans une netteté exemplaire. Comme s'il n'était pas dans la réalité. Comme s'il n'était plus dans la réalité. L'instant, hors du temps, devient parfait. Trop beau pour être vrai. L'instant semble irréel. L'instant, dans la réalité, ça bouge. Sur la photo, c'est figé. Cette fois, exploit: j'ai réussi à traduire le mouvement. Mais, à raison, on me dira: votre photo est floue.
Paradoxe sublime: c'est justement le flou qui est signe du mouvement.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
28 juillet 2020
2
28
/07
/juillet
/2020
07:43
Chengdu. Sichuan. Aéroport. Déc. 2011. © Jean-Louis Crimon
Traduire le mouvement en arrêtant l'instant. Pouvoir fascinant. Rien d'évident. Un long apprentissage. Une illusion sans doute. Je n'ose dire d'optique. Illusion du pouvoir dérisoire du photographe. Si le mouvement survit dans l'instant arrêté.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
27 juillet 2020
1
27
/07
/juillet
/2020
07:52
Chengdu. Chenglong. 16 Déc. 2011. © Jean-Louis Crimon
C'est le jour de mon dernier cours aux étudiantes et aux étudiants de 3ème et de 4ème année. A Chenglong, le nouveau campus de Chengdu. Dernier Ni hao au penseur de Rodin. Dernier Zài jiàn. Mon accompagnatrice du jour accepte de prendre la pose. Photo osée, posée et composée. Mais pas de quoi s'en priver.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
26 juillet 2020
7
26
/07
/juillet
/2020
08:05
Amiens. Rue du Cloître de la Barge. Juin 2016. © Jean-Louis Crimon
La photo, tu le sais bien, c'est une question d'angle. Angle de prise de vue. Angle de prise de rue. Cette photo, c'est un cadeau. Un vrai cadeau qui te tombe dessus, juste à l'angle de la rue du Cloître de la Barge. Normal, tout le monde te le dit, avec tes photos, t'es un peu barge. Trop beau cadeau. Ça ne se refuse pas. A l'angle de la rue et à l'angle de tous les possibles: Retraite, Epargne, Santé, Auto, Habitation. Fascinant, vraiment, comme perspectives. Fascinant destin. Fascinant et déprimant. La vie toute tracée. Les possibilités aussi clairement exposées. Flippant.
- Vous n'auriez rien d'autre en magasin ?
- Non !
- Bon, je passe mon chemin.
Comment croire, même si c'est écrit, tout en bas, que L'avenir commence ici ? Un avenir à ce point tout traçé, balisé, programmé, ça fait peur, non ?
File un grand coup de balai sur tous ces préjugés. Tourne les talons. Pars en courant. Ne te retourne pas. Le vieux monde est derrière toi.
Depuis le début, tu l'as toujours su: L'aventure commence au coin de la rue. L'aventure, le véritable avenir.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste
25 juillet 2020
6
25
/07
/juillet
/2020
08:31
Saint-Malo. Mai 2015. © Jean-Louis Crimon
Hasard des mots sur les murs. Bonheur de la balade urbaine. Message très personnel ou pas. Il y a toujours de bons mots à saisir.
© Jean-Louis Crimon
Published by crimonjournaldubouquiniste