Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 janvier 2020 4 02 /01 /janvier /2020 11:30
Amiens. Gothique flamboyant. 17 Oct. 2019. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Gothique flamboyant. 17 Oct. 2019. © Jean-Louis Crimon

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je veillerais à ce que les architectes des bâtiments de France ne s'écartent jamais de l'obligation de respect qu'on doit à ceux qui ont construit avant nous, bien mieux que nous... En permanence, je rappellerais qu'ils ont pour mission de veiller au respect du patrimoine dans les projets d'aménagement.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je nommerais un Conseil des Sages où siégeraient tous ceux qui ont un savoir sur les gens, sur la ville et sur la vie, et auxquels on ne demande jamais leur avis.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je demanderais à toute personne qui convoite un mandat municipal de répondre à 100 questions de culture générale sur la ville. Littérature, Histoire, Géographie... Candidature invalidée pour ceux qui n'auront pas la moyenne.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je réunirais les 26 Présidents des  Comités de Quartier de la ville, et je leur dirais : je ne vous demande pas d'être des serviteurs serviles, des porte-dossiers dociles, tirez un trait sur votre vie de passe-plats raplapla, de carpettes à courbettes où se sont essuyés pendant tant d'années tant de pieds d'élus mal élus... qui ne mériteraient que coups de pied au cul.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je vous dirais qu'Amiens n'appartient pas à l'équipe municipale au pouvoir, mais qu'Amiens c'est aussi l'Amiens des nouveaux arrivants, des venus d'ailleurs, venus chercher ici des jours meilleurs...

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je vous demanderais de ne jamais oublier l'Amiens de Saint-Martin qui d'un coup d'épée tranche en deux morceaux son manteau de Légionnaire Romain, pour vêtir de sa propre moitié un pauvre qui grelotte de froid aux portes de la ville... L'autre moitié dont il ne peut se défaire est propriété de l'Empire romain.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je donnerais le droit de vote à tous les étrangers, et je m'inventerais un Conseil Municipal polyglotte, où nous serions riches de toutes nos différences...

 

 

 

© Jean-Louis Crimon

 

Mon programme commun

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 14:00
Amiens. Place Alphonse Fiquet. 2020. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Place Alphonse Fiquet. 2020. © Jean-Louis Crimon

 

Si j'étais Maire d'Amiens, j'effacerais à tout jamais cette véranda hideuse et piteuse, de la Place de la Gare et qu'on ne m'objecte pas qu'on ne peut pas, parce qu'il s'agit d'une oeuvre d'art... Un artiste, un vrai, ne signe pas de hangar.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je reconstruirais, en lieu et place de cette verrue de verrière prétentieuse, la Place de la Gare des années mille neuf cent, et j'y planterais des arbres fruitiers, des pommiers, des poiriers, des cerisiers, et aussi des tilleuls...

 

Si j'étais Maire d'Amiens, j'abandonnerais illico presto ce projet nullissime d'un Calamar géant qui sort de jets d'eau minuscules... Prétention aléatoire, dès la sortie de la Gare, d'identifier Amiens et Jules Verne...

 

Si j'étais Maire d'Amiens, et si vraiment, aux yeux du monde entier, je voulais faire d'Amiens "La Ville de Jules Verne", je créerais un Salon du livre de Science-Fiction, un salon francophone, européen et mondialiste... J'inviterais les Belges, les Suisses, les Africains, les Québécois et tous les francophones de toute la planète pour faire chaque année, en juin, "La grande fête au Grand Jules"...

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je ferais voter la gratuité des bus et de tout mode de transport en commun déjà répertorié ou à venir...

 

Si j'étais Maire d'Amiens, je me ferais chercheur d'impossible, car dans ma conception de la vie publique, à l'impossible, les élus sont... tenus.

 

Si j'étais Maire d'Amiens, j'imposerais des pénalités financières aux élus qui ont détruit, sciemment, l'espace urbain, en prétendant l'aménager sans pistes cyclables et sans espace pour les piétons, et surtout sans jamais consulter les premiers intéressés, les habitants concernés.

 

 

© Jean-Louis Crimon

 

Mon programme commun

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 09:47
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 09:00
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Mi-juillet 1988. Gilles de Robien est heureux. En forme. Il fait beau. Soleil dans le matin paisible du vieux Montières, un quartier qu'il connait bien. Instinctivement ses pas le conduisent vers le parc du château. Dans un triste état le château. Un scandale, estime Gilles de Robien. Il faut absolument le sauver, c'est inadmissible de l'avoir laissé se dégrader de cette façon, peste le député qui, une fois n'est pas coutume, perd son sourire et son calme. Il explique : quand la ville en a fait l'acquisition, il était à peu près en bon état. Il était hors d'eau. Aujourd'hui, toiture inexistante : quelques ardoises qui tiennent par l'opération du Saint-Esprit, sans parler de l'intérieur, c'est lamentable.

Au début des années cinquante, Gilles de Robien était scout, louveteau même. "Cul de patrouille, cul de pat' ", dit-il en plaisantant : j'étais le plus jeune, le dernier de la patrouille. A cette époque, il lui arrivait de camper dans le parc du château. Le parc des "Bonnes soeurs", disait-on alors. Aujourd'hui le député se souvient de cette époque avec une certaine émotion : il en garde de bons souvenirs, et ressent d'autant plus cruelle la déception de voir le château de Montières ainsi laissé à l'abandon. Un peu plus tard, au café d'Etouvie, la discussion reprend sur le château de Montières. Rien d'étonnant.

 

Gilles de Robien : La ville a fait l'acquisition d'un bien qui ne sert pratiquement à rien et l'a laissé se dégrader. La municipalité n'a pas pris les mesures qui s'imposaient pour sauver ce bien, d'abord, pour l'entretenir ensuite, et enfin pour l'aménager. Le transformer et faire de telle sorte qu'il serve à quelque chose. C'est une perte pour la ville. Mais c'est aussi et surtout une perte pour les Amiénois. 

Pour sauver ce château, une association s'est créée. C'est une bonne démarche. A condition que son action soit dictée par des considérations altruistes, l'intérêt pour la collectivité, pour les habitants du quartier : le château et le parc doivent en priorité profiter aux habitants du quartier Montières-Etouvie. 

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 08:27
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988.  © Jean-Louis Crimon
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988.  © Jean-Louis Crimon

Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Chapitre "Juillet, un homme, une ville", pages 55, 56 et 57 :

 

Le sourire. D'abord le sourire. Puis la main tendue. Ouverte. Poignée de main franche. Contact direct. Sans détour. Petit côté charmeur. Voire séducteur. C'est humain. Ses électrices trouvent qu'il a de la classe. Ses électeurs qu'il a l'air intelligent. Lui, sait bien qu'il est séduisant et que, pour la vie publique, ça aide. Il ne le cache pas. 

Le sourire donc. Ça fait peut-être un peu cliché mais c'est comme ça. Il est comme ça. Comme sur l'affiche. Celle des dernières Législatives. Le quartier Saint-Leu, du coup, sourit aussi. Inconsciemment, l'on traduit : Gilles de Robien, c'est celui qui peut faire sourire Amiens. La photo est bonne. L'image positive. Tant pis pour les grincheux que le sourire agace. Il est comme ça, naturellement. En politique, comme dans la vie, il y a ceux qui sourient, et auxquels, tôt ou tard, tout finit par sourire, et il y a ceux qui font la gueule, ou en donnent l'impression, l'air fermé, crispé ou renfrogné. La gueule, Dame Nature lui a plutôt bien faite. Il s'en sert. Il en joue. C'est tout. Ses adversaires, au physique moins avantageux, au sens du contact moins inné, à la communication moins élaborée, sans vraiment lui en tenir rigueur, savent que, face à lui, ils ont dès le départ, quelques centaines de mètres à refaire. D'autant que l'impression, plutôt bonne, que laisse cette belle image du beau député, jeune, dynamique, et souriant, qui crève l'écran gris de la ville, commence à faire son effet. L'impact est réel. Tant mieux. Tant pis. Dans la cité de l'Ange pleureur, l'Ange au sourire a élu domicile, un ange au sourire divinement tourmenté par les démons de la politique. A gauche comme à droite, on commence à comprendre les véritables intentions de ce diable d'homme, on mesure le succès grandissant de celui dont le sourire est, non pas seconde nature, mais première façon d'être. Une arme redoutable. Un sourire désarmant. Mais attention, son sourire n'est pas sa seule arme. Gilles de Robien, le nouveau visage d'Amiens, a aussi et surtout des idées, des projets, un programme. Ambition personnelle. Ambition pour sa ville. Des idées à écouter, à discuter, à approuver ou à combattre. En tout cas des idées à connaître. A découvrir. Tout comme l'homme. Attachant et agaçant. Emouvant parfois. Quand il confie : "je fais de la politique pour améliorer la qualité de la vie des gens. Pour les aider à apprécier le petit moment qu'ils ont à passer sur terre. C'est pour moi le rôle de l'homme politique. C'est le sens profond de la démarche que j'ai entreprise." Sa mère le rêvait prêtre. Il s'est trompé de vocation. Mais l'idéal reste le même : servir. 

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 09:28
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Chapitre "Pour tout vous dire", page 53 :

 

" Nous ne sommes pas du même bord, c'est vrai. Lui se définit comme un homme de droite. Je passe pour être de gauche. Son métier : la politique. Le mien : journaliste. Son domaine : le registre des convictions. Convaincre est sa raison d'être. L'affirmation, sa manière de procéder. Ma profession m'incite plutôt à être critique, sceptique. Au credo, de droite comme de gauche, je préfère le doute. Les certitudes, en politique surtout, m'intriguent. Les convaincus m'inquiètent. Leur vérité fait peur. Partisan n'est pas mon idéal. Plutôt témoin. Observateur. Pertinent ou impertinent. Au choix. 

Lui et moi, on se connait depuis bientôt dix ans, et dans l'exercice, ou le jeu, de nos métiers respectifs, nous nous sommes, actualité aidant, rencontrés souvent, et selon les évènements, les sujets, les problèmes, opposés parfois. 

Cela dit, nous avons - paradoxe -, au-delà de nos différences ou de nos divergences, une certaine et réelle estime l'un pour l'autre. En juillet dernier, député récemment réélu, Gilles de Robien a tenu à me rencontrer. Pour un travail. Méfiance. Je n'ai jamais eu de prédilection particulière pour jouer les mercenaires. Gilles de Robien me demande de l'aider, non pas à clarifier sa pensée, ses idées, non pas à mettre en forme son projet, son programme ou sa stratégie, - ce n'est pas mon problème -, mais plus simplement d'accepter d'être le témoin d'une évolution, d'un changement. D'un nouvel état d'esprit. D'assister en fait à la naissance de quelque chose. La transformation d'une attirance réciproque entre un homme et une ville. Être le témoin d'une promesse entre un homme politique et une municipalité à conquérir. Le témoin d'une passion entre Gilles de Robien et Amiens. Une histoire d'amour entre un sourire et une ville qui donne trop souvent l'impression de faire grise mine. 

Pour toutes les raisons qui auraient pu me conduire à dire non, j'ai dit oui. J'ai accepté le contrat. A une seule condition, une seule : je suis et je reste journaliste. Libre de mes questions comme de mes écrits. "

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2019 6 30 /11 /novembre /2019 08:25
Amiens. Cirque Jules Verne. 18 Nov. 2019. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Cirque Jules Verne. 18 Nov. 2019. © Jean-Louis Crimon

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2019 5 29 /11 /novembre /2019 07:27
Amiens. Rue de la République. Nov. 2019. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue de la République. Nov. 2019. © Jean-Louis Crimon

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2019 4 28 /11 /novembre /2019 08:20
Amiens. Rue Gresset. Sept. 1978. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Gresset. Sept. 1978. © Jean-Louis Crimon

 

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 06:37
Amiens. JDA n° 922. 18-24 Sept. 2019. page 17. © Coline Bergeon

Amiens. JDA n° 922. 18-24 Sept. 2019. page 17. © Coline Bergeon

© Jean-Louis Crimon

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de crimonjournaldubouquiniste
  • : Journal d'un bouquiniste curieux de tout, spécialiste en rien, rêveur éternel et cracheur de mots, à la manière des cracheurs de feu !
  • Contact

Recherche

Liens