© Jean-Louis Crimon Chengdu. Sichuan. Chine. Automne 2011.
L'injonction n'est pas nouvelle. En latin déjà, Pline l'Ancien dixit : "Nulla dies sinea linea". Est-ce vraiment, à l'origine, une incitation à noter, à écrire, à transcrire ? A ne pas laisser le jour disparaître sans en traduire avec des signes, avec des lettres, avec des mots, la quintessence ? Joli mot d'ailleurs que ce mot de "quintessence". Textuellement, la cinquième essence, le cinquième élément : l'éther.
"Pas un jour sans une ligne". Entendu, récemment, la voix de Sagan évoquer la chose à la radio. Dans un demi-sourire. Me suis demandé si, pour elle, la recommandation avait un double sens. Double sens ? Oui, parfaitement.
La cocaïnomane aussi devait parfois se dire : pas un jour sans une ligne.