© Jean-Louis Crimon Paris. Février 2012.
Depuis mon retour, -quatre bons mois d'absence-, j'ai du mal avec la France. Mon pays me semble bien étrange. Ce qui se dit me dérange. J'écoute la radio. Je lis les journaux. L'Europe à toutes les sauces. L'Europe désormais référence suprême. L'argument. On dicte aux Grecs et aux Italiens ce qu'il faut faire. L'austérité comme unique perspective. Baisse des salaires, diminution des pensions. En vertu de quels critères ? La dette ? La crise ? La défense de la zone Euro ? Sinistre avenir, terriblement injuste. Toute une vie de travail réduite à néant par la médiocrité des gouvernants. Qu' attendent les Français pour aller manifester à Athènes et à Rome ? Solidarité avec les Grecs et les Italiens. L'Europe de la finance et des banquiers n'est pas mon Europe. Ma seule Europe : l'Europe des poètes et des philosophes. Celle qui voit le jeune Hegel planter un arbre de la liberté pour saluer la Révolution française. Pas celle de Merko. Pas celle de Sarko. Sarko et Merko dans un bateau, c'est pas mon scénario...