© Jean-Louis Crimon Copenhague. Juillet 2009.
Un trio de danseurs au soleil de juillet.
Deux humains stupéfaits.
Interloqués.
Figés.
Paradoxe du mouvement.
Je me souviens très bien de ce moment. Je viens juste d'arriver à Copenhage. Pour quelques jours. Assis en terrasse, je laisse mon regard balayer l'espace. Une petite place pavée dont j'ai oublié le nom.
C'est calme. Presque désert. Sûr, les Danois sont en vacances... En France !
Mon regard se fixe sur le trio de pierre. Ou de bronze. Je n'ai rien bu. Pas encore touché à ma bière. Ils dansent. Je les vois danser. C'est incroyable, vraiment, ce mouvement des danseurs.
La statue danse.
Un couple s'arrête. Un homme, une femme. Deux touristes. Stupéfaits. Sidérés. Subjugués. La magie opère. Je sors mon boîtier. Je cadre. Je prends. Une image. Une seule.
J'adore quand la photo restitue le mouvement de ce qui, objectivement, ne bouge pas. Tout en figeant ce qui, habituellement, est en marche.
Danseurs... endiablés.
Humains... statufiés.
J'adore quand la vie s'inverse.