© Jean-Louis Crimon Paris. Pont de Grenelle. 2012.
Le sortant, si près de la sortie, persiste et signe. Ne recule devant aucune infamie. Dernière trouvaille : la Fête du Travail. Le 1er mai, le sortant veut fêter le Travail. A sa façon. Célébrer "sa" conception du Travail. Le "vrai Travail". Pas le statut. Le Travail. Le Travail de ceux qui travaillent dur. Pour corriger les dérives de l'assistanat. Un grand rassemblement. Sur le Champ-de-Mars. Champ-de-Mars transformé en Champ-de-Mai.
"Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille."
Sans doute une critique à peine voilée de ceux qui gagnent de l'argent en dormant et qui, pour ça, font leur lit en... portefeuille. En portefeuille... d'actions. D'actions du CAC 40. Ceux qui travaillent dur... Ceux qui sont exposés... Ceux qui souffrent... Ceux qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille...
Le président-candidat veut finir en beauté. Mourir à la tâche. Même si ça fait tache. Il organise "la fête du vrai travail".
Le diviseur poursuit son oeuvre de division. Vouloir une fête des uns contre les autres. Nouveau signe de l'incapacité congénitale à rassembler. Même quand il veut rassembler, quand il pense "rassemblement", il divise. Il divise à nouveau. Il ne peut pas s'empêcher de diviser. Ce "rassemblement" voulu par le sortant, si près de la sortie, sur le Champ-de-Mars est un signe. Un signe de plus. Un signe ultime. Un dernier signe. Ce rassemblement du Champ-de-Mars sera le chant du cygne.
Heureusement, ailleurs, on fêtera les Travailleurs. Les vrais. Les vrais Travailleurs.
Ceux qui donnent du baume au coeur.
Ceux qui pensent que si, sincèrement, on veut que ceux qui travaillent vraiment reçoivent davantage que ceux qui sont au chômage, suffit, mais oui,d'augmenter le salaire des... Travailleurs !