© Jean-Louis Crimon Paris. 2012.
"Impasse Sarkozy, Ancien Président de la République, 2007-2012", c'est le texte de la fausse plaque de rue qui fleurit en ce moment dans certains arrondissements de Paris. Fausse plaque, mais vraie lassitude. Vrai ras le bol. Vraie colère. Vraie fureur. Le peuple en a marre de l'usurpateur. Du faussaire. Du fossoyeur. Du menteur. Du tricheur. De l'arrogant. De celui qui a toujours raison. De celui qui veut toujours avoir raison. De celui qui n'écoute que lui. Ou que ses amis. De celui qui s'est fait élire "pour" et qui, pendant cinq ans, a gouverné "contre".
Il se disait "pour". Pour les gens. Pour la défense du pouvoir d'achat. Pour l'emploi. Cinq ans plus tard, quand on relit l'histoire, on peut lire "Contre les gens. Contre le pouvoir d'achat. Contre l'emploi." Le ras le bol vient de là. C'est aussi simple que ça. La violence du rejet n'a d'égale que la violence de la gouvernance. On récolte ce qu'on sème. Pouvoir exsangue, peu importe ta dernière harangue, comme un boomerang, le "Casse-toi pôv' con" d'un certain Salon te revient en pleine face. Tu ne peux même pas dire :"c'est dégueulasse !"
C'est mérité.