"La beauté, on dit qu'elle est dans l'oeil de celui qui regarde." Premiers mots entendus ce matin. Premiers mots de la radio. Première phrase. Belle phrase. Je la connais cette phrase. Elle est mienne aussi. Pas tout à fait dans cette formulation. La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde. Je le sais. Je le sens. Depuis longtemps. Sans fierté excessive, mais sans honte, je peux l'avouer: c'est ce qui guide mon oeil de photographe.
La seconde phrase, elle m'a touché en fin d'après-midi. Une émission avec une voix familière. On y lisait Flaubert. La phrase, c'est étrange, elle est venue comme en écho à la phrase entendue le matin. Bien sûr, la voix du matin ne le savait pas. La voix du soir, pas davantage. La voix du soir ne pouvait pas savoir qu'elle viendrait comme en contrepoint à la voix du matin. La phrase, ce sont les mots de Flaubert. Gustave Flaubert. La phrase, c'est: "On se réfugie dans le médiocre par désespoir du beau dont on a rêvé."