Entendu à la radio, dans le journal de 13 heures : "La Grèce n'en finit pas de s'enfoncer dans la crise". Je me demande quel journaliste courageux osera un jour dire à l'antenne :"Les responsables de la crise n'en finissent pas d'enfoncer la Grèce". Je ne sais pas qui le dira mais je sais quand. Le jour - pas si lointain- où ce sera, en France, que l'on annoncera, sans rire et sans larmes : baisse programmée de 22 % du salaire minimum et coupes sombres dans le montant des retraites. Ce jour-là, il sera trop tard pour aller manifester à Athènes.
J'ai une autre question pour aujourd'hui : comment accepter qu'une Europe aussi peu démocratique maltraite à ce point un pays qui a inventé l'idée même de démocratie ?
UE, Banque Centrale, FMI, Zone euro, vous n'avez pas le droit de vous comporter comme des bandits. Il faut que cela soit dit. Pas le droit de mettre à genoux le peuple de Socrate et de Platon. Pas le droit d'humilier à ce point les enfants de Mélina Mercouri ou de Mikis Théodorakis.
Euro : monnaie unique ou monnaie inique ? Si, pour la réponse, vous êtes sceptique, interrogez mes amis Grecs et leur situation ... "drachmatique".