Un non-match. Le vide. Le creux. Le rien. Quand les Bleus jouent en blanc, ils jouent perdants. Peureux. Malheureux. Jamais dangereux. Ennuyeux. En blanc, les Bleus, c'est déroutant. Les Bleus, ça joue en bleu. Ou pas. Ce soir, les Bleus avaient leur maillot blanc. Contre la Suède, la France jouait en blanc. La France a perdu. 2 à 0. Contre l'Espagne, la France joue à nouveau en blanc. La France perd. 2 à 0. Les deux premiers matchs, les Bleus les ont joués en bleu. Match nul contre les Anglais. Victoire contre l'Ukraine. En bleu, les joueurs de Laurent Blanc sont plus convaincants. Problème: dans le non-match, certains Bleus ne sont pas tout blancs. Ils n'ont pas tout donné. Simple: ils n'ont pas joué.
En blanc, les Bleus de Blanc sonnent creux. En blanc, les Bleus sont moins courageux. En blanc, les Bleus se font avoir comme des bleus.
Ce soir, en tout cas, les Bleus n'ont pas semblé vraiment motivés. Inexistants. Absents. Indécents. A part le coup-franc de Cabaye. Pleine lucarne. Sauvé par Casillas. Une raison à ce non-match ? Une explication à cette absence de jeu ? Une cause à cette situation affligeante ? La critique d'un commentateur d'après-match fuse comme une reprise de volée meurtrière, même si ce n'est qu'une balle à Blanc :
Le football forme des footballeurs, mais ne forme pas des hommes.