24 avril 2012
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18:47
© Juliette Crimon
Mon père, jardinier, bon bêcheur, n'était pas "bêcheur". Pourtant, les compliments, il en recevait... à la pelle. Sa vie, il l'a tracée au cordeau. Il pensait : "Au jardin, comme dans la vie, on récolte ce qu'on sème".
Au soir du premier tour de la présidentielle de 1981, je m'en souviens comme si c'était hier, mon jardinier de père m'avait dit, rare confidence politique : "J'ai voté pour les arbres, les hommes m'ont trop déçu."
Sûr, aujourd'hui, s'il était là, à voir le sortant être prêt à tout pour séduire les électeurs du parti de l'extrême, le jardinier n'hésiterait pas :
A trop vouloir ratisser large, on finit par se prendre un... râteau.