Cimetière de Saint-Souplet-sur-Py. Marne. 2 Nov. 2014. © Jean-Louis Crimon
Le 1er novembre, tous les mortels le savent, c'est la Toussaint. La Toussaint, fête de tous les saints. Pas de tous les seins, ce qui serait trop érotique et pas très catholique. Au départ, la Toussaint, comme une dizaine de jours de l'année, est un jour férié, jour non travaillé payé, listé dans le Code du travail, comme le lundi de Pâques, l'Ascension, le lundi de Pentecôte et l'Assomption. Lundi de Pentecôte d'ailleurs discrètement capté en 2004 et transformé en journée de solidarité. Officiellemnt pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Les salariés doivent alors travailler sans être payés et les employeurs, en contrepartie, versent 0,3 % de la masse salariale au titre de la Contribution Solidarité Autonomie, ce qui rapporte, bon an, mal an, un bon 3 milliards d'euros. Dans le contexte actuel de déficit abyssal, le gouvernement pense sérieusement à la captation d'un second jour férié. Un jour non payé au salarié, travaillé ou pas, selon l'entreprise. Qui rapporterait à nouveau 3 milliards d'euros à l'Etat. Pensée émue bientôt pour les jours fériés disparus.
Le 2 novembre, c'est le jour des défunts où chacun pousse la porte du cimetière pour s'en aller se recueillir sur la tombe de ses chers disparus. En guise de prière, souvent, je me prends à fredonner la chanson de mes amis Québécois, Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois : "Dans la grande chaîne de la vie où il fallait que nous passions, où il fallait que nous soyons..." Ma mère et mon père aimaient beaucoup les paroles de la chanson.
© Jean-Louis Crimon