Amiens. UPJV. Mai 2011. Cours de journalisme. Paris. Dédicace à Laurent Wauquiez. Mai 2011. © DR
En ce temps-là, à l'Université de Picardie, pour les étudiants de Licence de Lettres, on m'a confié le séminaire "Information et Communication". La frontière entre journalisme et communication devenue de plus en plus floue dans un monde où ceux qui font profession de "vendre", un produit, un programme, un président, une politique, n'ont aucun état d'âme. Le vraisemblable, la vraisemblance, toujours l'emportent sur le vrai. La réalité sociale bafouée par des ambitieux sans scrupules.
A propos du RSA, revenu de solidarité active, et des aides sociales, Laurent Wauquiez n'hésite pas à dénoncer, sur Europe1, "les dérives de l'assistanat", véritable "cancer de la société française". Pour le ministre des Affaires européennes, le revenu de solidarité active n'est pas assez contraignant.
"Cette question de la différence entre le travail et l'assistanat est aujourd'hui l'un des vrais cancers de la société française parce que ça n'encourage pas les gens à reprendre un travail, parce que ça décourage ceux qui travaillent".
Plus tard, un jeune président, pour faire jeune ou branché, balancera, en juin 2018, un : "ça coûte un pognon de dingue !" Président de la République depuis un an, Emmanuel Macron doit prononcer un discours "stratégique" sur la politique sociale. La veille, les services de l'Elysée ont posté sur Twitter une vidéo des préparatifs du président dans son bureau, en bras de chemise, entouré de ses conseillers. Selon le site du quotidien Le Monde, plusieurs journalistes ont été prévenus par le service de communication de l'Elysée de la publication de cette vidéo, pour la faire connaître du grand public. C'est le conseiller spécial Ismaël Emelien qui est à l'origine de la diffusion de la vidéo aux allures d'images prises sur le vif, en fait opération de communication politique délibérément montée.
Mon gimmick de fin de cours sera toujours : Informer, c'est mettre en forme, communiquer, c'est niquer.
© Jean-Louis Crimon
26 Janvier 2024, - modified L'actu.
" La successeuse d'Olivier Dussopt, passée tout près d'être Premier ministre à la place d'Élisabeth Borne en 2022, aurait insisté sur la nécessité de "remettre les Français au boulot", comme le raconte L'Express. Ce qui a rappelé de très mauvais souvenirs à la maire du 7e arrondissement parisien. "Eh, on ne repart pas là-dessus comme ça, je n’étais déjà pas d’accord avec Wauquiez sur le cancer de l’assistanat, alors ce n’est pas pour revivre la même chose ici !", se serait-elle emportée, sous les yeux interloqués de plusieurs ministres. "C’est Dati qui incarnait l’aile gauche du gouvernement, vous le croyez, ça ?", se gondole l'un d'eux, interrogé par L'Express."