Contay. Côté cour. Jean-Louis, Gilles et Marie-Christine. Trois frères et soeur qui acceptent la pose que la maman propose. Une mère qui aimait immortaliser certains instants de la journée. Qui m'a transmis sans aucun doute cette fascination pour la photographie. Instants "posés" compte tenu des faibles capacités techniques de l'appareil photographique très rudimentaire des années cinquante. Mêmes floues, les photos attestent d'une réalité vécue d'une façon dicrète, faite de petits moments de vie d'une famille ouvrière "modeste", comme aimait dire ma mère qui n'aimait pas le mot "pauvre". Pauvres, nous l'étions sans doute, mais, très tôt, j'ai compris que mes parents étaient riches d'autre chose.
© Jean-Louis Crimon