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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 08:57
Paris. Elysée. Avril 2023. L'infernal Trio. Désolidarisé bientôt. © Sipa.

Paris. Elysée. Avril 2023. L'infernal Trio. Désolidarisé bientôt. © Sipa.

Borne, tu dépasses les bornes. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est toi, Manu, qui le pense. Tellement fort que tout le monde l'a entendu. Manu, le président de la France. La France, le pays dont le prince est un enfant capricieux. Cette fois, Borne et Macron, c'est la rupture, le divorce. Le début de la fin. Les deux n'ont pas le même conception du mot "humiliation". Macron ne voulait pas que la Russie soit "humiliée" à la fin de la guerre qu'elle mène en Ukraine, Borne ne veut pas que les syndicats soient humiliés à la fin de la guerre sociale que Macron leur mène. Ne pas humilier Laurent Berger, pour Dame Borne. Ne pas humilier Vladimir Poutine, pour Macron. Macron a l'humiliation sélective. Comme l'indignation. 

Apaisement. Respect. Deux impératifs désormais dans la bouche de la Première ministre. Mieux vaut tard que jamais. Dame Borne a fait savoir qu'elle n'était pas simplement là pour administrer le pays. Administrer le pays ou admini/sinistrer le pays. Le néologisme est de moi. Dame Borne veut "respecter une période de convalescence" et attend le "bon timing" pour renouer le dialogue avec les syndicats. Prise de distance avec les exigences du "PR" qui avait ordonné, dans son fameux 13 heures, que cette opération se fasse "au plus vite". Propos "suicidaires" que les paroles de la locataire de Matignon, a estimé une bonne partie de la majorité. Seul le secrétaire général de la CFDT a apprécié : Laurent Berger a expliqué avoir trouvé les propos de la Première ministre "plus respectueux que le message qui est venu de Chine". De l'Empire du milieu, le président Macron avait réfuté assez séchement l'expression "grave crise démocratique" employée par le leader syndical pour qualifier la situation française actuelle.

Simon Duteil, de l'union syndicale Solidaires, lui, est plus direct : "Elisabeth Borne parle de convalescence, mais nous, on n'est pas malades, c'est notre démocratie qui est malade !" De fait, depuis trois mois, tout le prouve. 

 

© Jean-Louis Crimon

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