Le refus très élégant de Christian Bourgois et le rapport de lecture. 14 Sept. 2000. © Jean-Louis Crimon
Ecrire, donner vie à un roman, l'élaborer, le construire, le peaufiner, peut prendre des années. Un jour, on se dit que le manuscrit, devenu tapuscrit, est définitif. Impossible seul de faire mieux. Il faut l'envoyer. Le choix de l'Editeur est déterminant. Il est possible de lister les maisons d'édition chez qui on aimerait bien être publié. Souvent des Editeurs dont on aime acheter et lire les livres. Gallimard, Grasset, Le Seuil... Galligrasseuil. Mieux vaut en faire son deuil. Trop ambitieux pour un premier roman. Les grandes maisons parient rarement sur des inconnus. Les refus sont immédiats. Systématiquement accompagnés de la formule type : " en dépit de qualitiés littéraires indéniables, votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale..." No comment.
Se tourner vers les maisons moins en vue est sans doute la meilleure stratégie. Celles aussi qu'on qualifie de "petites maisons d'édition".
Parmi tous les refus reçus pour Verlaine avant-centre, le plus beau, le plus élégant, le plus délicat, est incontestablement celui de Christian Bourgois. Sa lettre, signée de sa main, accompagnée du rapport de lecture, fut pour l'auteur débutant le meilleur des encouragements.
© Jean-Louis Crimon