Le Courrier Picard. 27 août 1980. Page 3. © Jean-Louis Crimon
Revenir en reportage, dans son village natal, sur le terrain de jeux de son enfance, incroyable beau cadeau ! La vie, ma vie, a toujours été très malicieuse avec moi. Me tendant des pièges - souvent - ou me réservant d'inimaginables surprises. Celle-ci n'est pas des moindres. Au journal, où j'exerce maintenant depuis une bonne année, - embauché le 1er Juillet 1979 -, on apprécie ma facilité a raconter des tranches de vie originales, des parcours insolites, des expériences de vie sociale peu banale. J'aime "couvrir" cette actualité quand il n'y a pas vraiment d'actualité. On apprécie mon écriture. Ma façon de parler des gens simples. Les papiers d'été sont l'occasion de consacrer des pages entières à des petits faits apparemment sans importance qui pendant l'année n'auraient eu droit qu'à une brève. Je ne manque pas l'occasion de saluer ces personnes qui font la petite actualité. Ces anonymes de la vraie vie qui méritent autant que les prétendus célèbres ou connus, leur part de lumière.
Plus de quarante ans après la parution de ce reportage, la légende de l'une des trois photos mérite davantage qu'un arrêt sur image : " Un gosse qui sait scier une planche droite, raboter et planter un clou, saura se débrouiller dans la vie". A méditer, comme on ne dit plus. Morale de l'histoire dans une époque qui ne pratique plus guère, même au tableau noir, la leçon de morale.
Lorsque l'on sait se servir de ses mains, la tête s'en porte bien.
© Jean-Louis Crimon