Cher grand romantique,
Sous cette couette couleur de suie, qu'un méchant spleen essuie, tu penses les yeux en l'air à Charles Baudelaire. Le ciel "bas et lourd comme un couvercle", mais oui, tu te souviens, forcément, force aimant...
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits...
Tu penses aussi, trouée de bleu de ciel oblige, à cet extrait de lettre à Armand Fraisse :
« Avez-vous observé qu’un morceau de ciel, aperçu par un soupirail, ou entre deux cheminées, deux rochers, ou par une arcade, etc., donnait une idée plus profonde de l’infini que le grand panorama vu du haut d’une montagne ? »
Avoir Baudelaire, comme compagnon de route, rue Delpech, un midi d'Octobre, sur le chemin de la Boulangerie, ne me dites pas qu'il y a plus belle vie !
© Jean-Louis Crimon
Première parution : 12 Octobre 2016.