Une baraque foraine
Pour unique décor
Les yeux de ma reine
Ont la couleur de l’or
C’est une histoire de coeur
Sans aucun corps à corps
C’est une histoire de coeur
Qui se moque des moqueurs
Pour un coeur à coeur
Avec la femme sans corps
Je damnerais mes heures
Je damnerais mon corps
Pour une nuit d’amour
Avec la femme sans corps
Je damnerais mes jours
Si elle était d’accord
Chaque nuit je m’endors
Priant le petit jour
De me laisser encore
Auprès de la femme sans corps
Chaque nuit je m’endors
Priant le petit jour
De me laisser encore
Au creux de la femme sans corps
C’est le vent qui fredonne
C’est l’amour qui fredaine
Pourvu qu’elle me pardonne
C’est la faute à la fête foraine.
© Jean-Louis Crimon