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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 09:00
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon
Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Gilles de Robien. Atout coeur. Nov. 1988. © Jean-Louis Crimon

Mi-juillet 1988. Gilles de Robien est heureux. En forme. Il fait beau. Soleil dans le matin paisible du vieux Montières, un quartier qu'il connait bien. Instinctivement ses pas le conduisent vers le parc du château. Dans un triste état le château. Un scandale, estime Gilles de Robien. Il faut absolument le sauver, c'est inadmissible de l'avoir laissé se dégrader de cette façon, peste le député qui, une fois n'est pas coutume, perd son sourire et son calme. Il explique : quand la ville en a fait l'acquisition, il était à peu près en bon état. Il était hors d'eau. Aujourd'hui, toiture inexistante : quelques ardoises qui tiennent par l'opération du Saint-Esprit, sans parler de l'intérieur, c'est lamentable.

Au début des années cinquante, Gilles de Robien était scout, louveteau même. "Cul de patrouille, cul de pat' ", dit-il en plaisantant : j'étais le plus jeune, le dernier de la patrouille. A cette époque, il lui arrivait de camper dans le parc du château. Le parc des "Bonnes soeurs", disait-on alors. Aujourd'hui le député se souvient de cette époque avec une certaine émotion : il en garde de bons souvenirs, et ressent d'autant plus cruelle la déception de voir le château de Montières ainsi laissé à l'abandon. Un peu plus tard, au café d'Etouvie, la discussion reprend sur le château de Montières. Rien d'étonnant.

 

Gilles de Robien : La ville a fait l'acquisition d'un bien qui ne sert pratiquement à rien et l'a laissé se dégrader. La municipalité n'a pas pris les mesures qui s'imposaient pour sauver ce bien, d'abord, pour l'entretenir ensuite, et enfin pour l'aménager. Le transformer et faire de telle sorte qu'il serve à quelque chose. C'est une perte pour la ville. Mais c'est aussi et surtout une perte pour les Amiénois. 

Pour sauver ce château, une association s'est créée. C'est une bonne démarche. A condition que son action soit dictée par des considérations altruistes, l'intérêt pour la collectivité, pour les habitants du quartier : le château et le parc doivent en priorité profiter aux habitants du quartier Montières-Etouvie. 

 

© Jean-Louis Crimon

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