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27 août 2019 2 27 /08 /août /2019 07:27
Paris. Quai André Citroën. Août 2012. © Jean-Louis Crimon

Paris. Quai André Citroën. Août 2012. © Jean-Louis Crimon

                                                            

Parfois, il n'y a rien à dire. Juste à ouvrir les yeux. Juste à regarder la ville. La voir. Savoir la voir. La voir et la boire. La boire des yeux. La goûter. La déguster. La savourer. La déchiffrer. Lire les espaces. Les mots des murs. Les mots des palissades. Palissades à l'injonction facile. Message imbécile. Utile, inutile ou futile. Elle te parle, ta ville. La ville te parle. Te parle au futur.

 

Demain. Demain ! Demain ? Mais la vie est moche. Demain te fait déjà les poches. Qui va lui sonner les cloches ? Toi, tu marches sans voir. Sans t'apercevoir que le futur s'approche. A grands pas. Le lointain se rapproche. Futur lointain devient futur proche. Demain est présent. Omniprésent. Demain se fait doubler par le présent. Le présent dépasse ton futur. Ton futur, c'est déjà du passé. Ton futur est dépassé.

 

Demain est dépassé. Demain est du passé. Demain est derrière toi. Demain dans le dos. Deux mains dans le dos. Le futur s'efface. En peu de temps. En un tour de main. Le futur passe. Le futur trépasse. Au présent.

 

Jamais le présent ne repasse. Demain, c'est derrière. Devant, le présent. A peine le temps d'être au futur. Tout va si vite, en ville. On double son futur. Sans même avoir klaxonné. A présent, au présent de se méfier.

Demain, c'est déjà hier.

 

© Jean-Louis Crimon

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