Franchement, est-ce bien raisonnable d'inciter ici les cyclistes à remonter le sens interdit ? ou bien ailleurs est-ce acceptable de faire passer cette ridicule bande cyclable pour une "Piste cyclable" ? D'ailleurs, ces "bandes cyclables" sont une hérésie. Un non sens. Une absurdité. Comment accorder si peu de place au vélo ? Quand il y a à peine la place du logo ! Nos élus sont-ils devenus fous ou à ce point aveugles à la réalité des déplacements dans la ville ? Dans cette ville, le vélo est-il condamné à être le mal aimé permanent ? Faut en appeler à l'Union Européenne, au Danemark, à la Norvège, à la Suède ? Des pays où la culture du vélo est identité première.
Quid à Amiens du "Plan vélo" du gouvernement lancé il y a huit jours par le Premier Ministre Edouard Philippe ?
Est-il possible d'espérer que ces élus qui persistent à "pédaler à côté du vélo" passent un jour le grand braquet ?
Franchement, pour le vélo, Amiens, ma ville, doit être la dernière des villes de France. Sinon d'Europe. Ce n'est pas pensable. Pas acceptable plus longtemps. D'autant que, faute de pistes cyclables suffisantes, les cyclistes annexent les trottoirs et s'octroient le droit d'y rouler à bonne allure et à grande vitesse, au risque de renverser les piétons.
Ultime question : et si la prochaine élection municipale se jouait sur la place accordée dans l'espace urbain aux piétons et aux cyclistes ?
" La révolution passera par le vélo ", chantait l'ami Julos Beaucarne à la fin des années soixante-dix. Un demi siècle plus tard, n'est-il pas trop tard ?
En vérité, je te le dis, camarade, la révolution passera par le vélo !
© Jean-Louis Crimon