J'adore quand le réalisme de l'image déborde du cadre. Quand le réel l'emporte sur l'affiche. Le Courrier Picard fait ses cartons. L'affiche l'exprime en signant la chose d'un faux mastic ou d'une savante coquille. Beaux Locaux devient Beaucaux. Fautif, bien sûr, le pluriel de bocal au point que le poisson rouge rêve qu'il en sort. Mais le poisson rouge n'est pas un hareng, même si, aussi, le hareng… Le poisson rouge rêve de prendre l'air. Dans un bocal imaginaire. La métaphore du graphiste tombe à l'eau.
Le "bocal", en radio, c'est aussi le lieu où arrivent tous les sons et tous les reportages avant d'être redispatchés sur les présentateurs des différentes éditions. La rédaction du Courrier Picard, désormais dans un bocal, près d'une Soucoupe volante ( l'Esiee ), pas sûr que ça leur sied à mes ex confrères, en tout cas, moi, ça me scie !
Ne nous reste qu'à souhaiter que notre journal, notre Quotidien, dans ses nouveaux locaux, fasse de chaque édition un... carton. A condition que ses rédacteurs, loin du centre ville, loin des regards, ne se sentent pas déjà en vacances. Qu'ils ne se contentent pas de… taper le carton.
© Jean-Louis Crimon