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Je me souviens de Catherine Ribeiro au grand théâtre de la MCA. Début des années soixante-dix. Vraie diva populaire. Terriblement impressionnante sur scène. Si simple et si fragile, dans sa loge, après le spectacle.
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Je me souviens des photos de Pékin de Marc Mangin. Une dizaine de voyages dans l'empire du Milieu, entre 1991 et 2006, et plus de 7.000 photos. Une première expo, en 2009, sous le titre En passant par la Chine. Puis un retour aux sources,en 2015, à la Maison de la Culture d'Amiens, pour une présentation de son travail en noir et blanc sous une nouvelle approche : Vagabondages.
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Je me souviens du jour où j'ai rendu copie blanche au partiel de philosophie générale. Une simple question pour sujet de réflexion : Qu'est-ce que l'idéalisme ? J'ai répondu : C'est ça ! En laissant neiger quatre heures durant sur ma copie. Beau silence blanc. La semaine suivante, notre Professeur, Florence de Mèredieu, m'a gentiment recadré en me rendant ma copie zéro pointé, et en me disant simplement : " Vous valez mieux que ça".
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Je me souviens d'une double ligne de gendarmes mobiles barrant le bas de la rue de la République. Pour empêcher les manifestants d'aller chahuter le Préfet dans sa Préfecture.
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Je me souviens d'une confidence de René de Obaldia qui, enfant, habitait chez sa grand-mère, dans un petit village près d'Amiens, et qui devait prendre le train, chaque matin, pour se rendre au collège. Trajet très court, trajet trop court, qui faisait dire au petit René : "Un jour, je prendrai un train qui ne s'arrête jamais".
© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.