9 septembre 2017
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Je me souviens du meilleur conseil jamais reçu : " Poco importa che la storia sia vera, importa è che sia bella. " Pouillot dixit. Un soir des années soixante-dix, au Jockey.
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Je me souviens de ma confirmation et de ce parrain d'emprunt, pris au débotté pour pallier une défaillance cruelle. Le mien, au dernier moment, n'avait pas voulu quitter son banc, honteux de n'être pas assez bien habillé pour se déplacer devant les fidèles et venir jusqu'à l'autel, poser sa grosse main d'ouvrier sur mon épaule. Dieu le père trahi par mon grand-père.
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Je me souviens de Jean-Claude Labesse me racontant sa rencontre avec Jacques Brel dans sa loge du Cirque Municipal.
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Je me souviens du discours d'Amiens de François Mitterrand, juste avant le premier tour de la Présidentielle de 1981.
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Je me souviens des mots d'une lettre de Pierre Garnier, en décembre 2000 : "Je viens de lire avec émotion, joie, gaieté, mélancolie, ton Verlaine avant-centre. C'est plein d'humour, mais aussi baigné de sourires et de larmes. C'est un très beau livre et je suis heureux et fier que tu aies écrit cette enfance au bord de l'Hallue. Dans ma bibliothèque, je mets mon enfance à côté de la tienne."
© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.