Le blog de crimonjournaldubouquiniste

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Je me souviens de Léo Ferré et de notre première vraie conversation, du cendrier avec ses trois mégots de Celtiques, discrètement enveloppé à la fin de l'entretien, dans la cellophane de la bande magnétique. Cendrier magique dont je rêvais de faire une inclusion sous plastique. Les Celtiques de Léo, c'est le haschich de Baudelaire et c'est l'absinthe de Verlaine.

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Je me souviens de la saison où les Gothiques ont remporté leur premier titre de champions de France et de la patinoire du Coliseum, en feu ce soir-là.

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Je me souviens de Serge Reggiani dans sa loge du Cirque Municipal, après un tour de chant au-delà du spectacle. Du morceau de pain et de fromage qu'il me propose de partager avec lui. En guise d'interview.

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Je me souviens des galas de Catch, au Cirque, de l'Ange blanc et du Petit Prince. Des commentaires de Roger Couderc et des premières retransmissions télévisées. En noir et blanc.

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Je me souviens de l'inessentiel et du dérisoire, du banal et du sans importance. De la beauté sublime des matins de brume dans les Hortillonnages.

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017