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12 février 2017 7 12 /02 /février /2017 00:01
Amiens. Rue Delpech. Août 2015. © Jean-Louis Crimon

Amiens. Rue Delpech. Août 2015. © Jean-Louis Crimon

 

 

                                                                         401

Je me souviens de la façon dont le jeune maçon monte son mur de parement. A l'angle du boulevard Jules Verne. Brique à brique. Patiemment. Monter un mur, sûr, c'est une forme d'écriture.

 

                                                                         402

Je me souviens d'une belle conversation avec Pierre Seghers, à la Maison de la Culture d'Amiens, et de sa manière de me dédicacer ses " Chansons et Complaintes" en écrivant sous mon nom : "ami des poètes et de leurs chansons". C'était en 1977. Il y a 40 ans.

 

                                                                         403

Je me souviens de l'Association Les Voisins de palier.

 

                                                                          404

Je me souviens des Chansons de Lafleur  qu'on trouvait chez Solo Editeur, 9 Rue des Trois-Cailloux : El Rue d' l'Andouille, Ch'Pistolet, L'boin paysan, Ch' Baptêm' ed' Nicodème et aussi A l'veille, créée par le Comique Lepac.

 

                                                                          405

Je me souviens de Parlophone, le disque de qualité, et de sa publicité qui disait : " Parlophone a enregistré pour vous les chansons que chante le Comique Lepac. Voyez votre agent habituel."

 

                                                                           406

Je me souviens du "Romancier de la brume et de la nuit", Pierre Mac Orlan, et de son roman Picardie, qui comme l'indique la quatrième de couverture d'une édition de 1949, est une "émouvante histoire d'amour qui se déroule, tout enveloppée de mystère et de surnaturel, au long des routes que parcourut jadis l'un des plus glorieux régiments du royaume." Pierre Mac Orlan, né à Péronne, dans la Somme, le 26 février 1882. Lui aussi passé par Amiens.

 

                                                                           407

Je me souviens des Amis de la Terre, 19, rue Saint-Leu.

 

                                                                           408

Je me souviens du bus de la ligne 8, Hôtel de ville - Cité scolaire, un jour où, rêveur, le chauffeur a manqué le virage de la rue de la République. Laissant filer en douceur son bus vers la rue des Jacobins. Erreur de parcours. "Chauffeur ! chauffeur !" ont hurlé les passagers, " vous vous trompez ! "

Dans le rétroviseur, le sourire de l'employé de la Semta, Société d'Exploitation Mixte des Transports Amiénois, en dit long sur le Boeing 747 qu'était devenu son Bus. L'homme planait paisible au-dessus des nuages. Le rappel à l'ordre de ses passagers l'a fait atterrir, d'un coup, sur des problèmes plus terre à terre. Des problèmes de terre ferme. Des problèmes de trajets et d'arrêts de bus. Pas question d'avoir la tête dans les nuages.

 

                                                                           409

Je me souviens de Macadam Trottoir et de cette bande d'amis qui veulent faire du théâtre dans la rue.

 

                                                                           410

Je me souviens des boulevards extérieurs et de l'Avenue du Général Foy qui furent tracés entre 1870 et 1875. Il n'y avait alors aux abords que deux constructions remarquables : le Château-Fort, à l'extrémité du boulevard de Strasbourg, et une vieille masure, une chaumière délabrée, où séjournaient ceux qu'à l'époque, on appelle des Romanichels.

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

 

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