271
Je me souviens d'Amiens 2028, Amiens Ville Olympique.
272
Je me souviens des discussions philosophiques du 214, rue Saint-Honoré, avec mes deux colocataires, Philippe Demarcy et Richard Goldenberg. La dialectique du Sage face à la diagonale du Fou. Un philosophe face à un joueur d'échecs. Nuits blanches fabuleuses pour des petits matins incroyables.
273
Je me souviens d'Achille Zavatta, clown à grimage humain, qui me reçoit dans sa caravane un samedi après-midi, juste avant le spectacle.
274
Je me souviens d'un match Amiens-Lens, au Stade de La Licorne, et comment en trois minutes, une défaite 1-0 se transforme en victoire 2-1. Magie du foot où jusqu'à la dernière seconde, tout est toujours possible. Métaphore sublime de la vie, tout simplement. Tant que nous ne sommes pas morts, nous sommes... vivants.
275
Je me souviens des pavés de la rue Delpech et de l'année où ils ont été bitumés.
276
Je me souviens de Jack Carlys et de sa troupe de musiciens et de comédiens d'un autre temps. Tellement attachants.
277
Je me souviens de Goodyear, de Valeo et de Whirlpool. Des Coopérateurs de Picardie, de La Ruche Picarde et de Jacques Dian.
278
Je me souviens de Maurice Gest, Chef du service des sports du Courrier Picard et créateur du Tour de Picardie, dont le départ et l'arrivée avaient lieu à Amiens, capitale régionale.
279
Je me souviens de l'assassinat du Président Kennedy, le 22 novembre 1963, et d'avoir eu, cette nuit-là, l'oreille collée au Transistor d'un camarade de l'internat.
280
Je me souviens, en mars 1961, avoir levé les yeux au ciel, avec les prêtres, -nos professeurs-, et tous mes camarades de sixième, pour y observer le passage d'un Spoutnik. Avec à son bord, la chienne Tchernouchka. C'était au Petit Séminaire, à Saint-Acheul.
© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.