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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 00:00
Amiens. 1978. © Jean-Louis Crimon

Amiens. 1978. © Jean-Louis Crimon

 

 

                                                                         311

Je me souviens de l'inauguration du Bois Codevelle, rue Saint-Fuscien, dans le cadre de la journée nationale de l'Arbre.

 

                                                                         312

Je me souviens de Paul Watson au Gaumont et de son SOS : "Si l'océan meurt, nous mourrons". Watson, le marin, le poète, le héros de la bataille contre les baleiniers, invité de Jean-Bernard Grubis et de L'audacieux Magazine.

 

                                                                         313

Je me souviens de Jules Verne et de sa lecture faite à l'Académie d'Amiens, en ouverture de la Séance publique annuelle du 12 Décembre 1875. Lassé des discours classiques, Jules Verne décide d'offrir à son auditoire le récit d'une aventure personnelle, une balade rêvée dans Une Ville idéale en l'an 2000. Bien sûr, même si cette ville n'existe pas, pas encore, c'est d'Amiens qu' il s'agit.

 

                                                                         314

Je me souviens du jour où j'ai trouvé, dans les allées de gravier du parc de Saint-Acheul, mon premier morceau de bois pétrifié. Ce petit bout de bois devenu pierre, c'était fascinant pour mes 10 ans.

 

                                                                         315

Je me souviens de la Maison de l'Homme à trois têtes.

 

                                                                          316

Je me souviens de la Maison du Sagittaire, la plus belle du Vieil Amiens, avec ses quatre figures de femmes drapées qui caressent des oiseaux.

 

                                                                          317

Je me souviens des faubourgs qui entourent la ville ancienne, de ceux qui ont reçu le nom de la route qui les traverse - faubourg de Beauvais, faubourg de Noyon -, comme de ceux qui ont pris le nom des petites communes rurales qu'ils ont absorbées, La Neuville ou Montières.

 

                                                                           318

Je me souviens que dans les faubourgs habitaient les trois quarts de la population amiénoise, surtout les ouvriers et les ouvrières des grandes industries locales : industries textiles et leurs ateliers de teinture, bien sûr, mais aussi industries métallurgiques et chimiques.

 

                                                                           319

Je me souviens des six mille femmes qui sont, à domicile, culottières, giletières ou vestonnières. Elles vont, chaque matin, chercher à la maison qui les emploie, les pièces coupées, pour les assembler, et rapportent le soir les vêtements achevés.

 

                                                                            320

Je me souviens des charmes de Samarobrive, la Petite Venise, tendrement enlacée par les onze bras de la Somme.

 

 

 

 

 

 

© Jean-Louis Crimon / Le Castor Astral. 2017.

 

 

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