Cher plagiste de décembre,
Ici, te dit-on, c'est le Saint-Tropez Letton. Toi, tu te crois à Quend-Plage ou à Fort-Mahon, mais tu es au bord de la Baltique, au fond du golfe de Riga. Cette longue plage de sable fin et les oyats te font vraiment penser à l'image de la plage picarde. C'est connu, l'oyat, autrefois dénommé roseau des sables, maintient la dune. Sous le soleil ou sous la lune.
Jūrmala, station balnéaire atypique, 25 km à l'Ouest de Riga. Air désuet, avec ce petit rien de nostalgie, comme si le temps s'était arrêté. Pour mieux préserver ces grandes maisons en bois, rénovées ou en cours de rénovation. D'ailleurs, l'ensemble de ces vieilles maisons a été classé par l'Unesco. Les plus spacieuses de ces villas, de véritables hôtels particuliers, sont, à ce qui se dit, très prisées -dans tous les sens du terme- par les milliardaires russes.
Jūrmala, entre le Golfe de Riga et la rivière Lielupe, s'étend sur plus de 30 kilomètres de plage de sable blanc. Avec ses 55.000 habitants, la ville est la cinquième plus grande ville de Lettonie. A l'époque où la Lettonie fait partie de l'Union Soviétique, Jūrmala est la destination préférée de la nomenklatura communiste. Leonid Brejnev et Nikita Khrouchtchev aimaient beaucoup y venir. C'était de bon ton et de bon goût. Sans doute très agréable le temps passé sur le sable.
Bien que de nombreuses villas soient aujourd'hui tombées en délabrement, Jūrmala a gardé sa forte attraction touristique, surtout grâce au sable blanc de ses longues plages qui font face au Golfe de Riga, mais grâce aussi à ses maisons en bois romantiques style Art Nouveau. Jūrmala s'écrivait dans la période soviétique, Yurmala, avec un "Y", nom orthographié parfois de cette façon en anglais, qui reprenait de trop près l'orthographe de la traduction russe. Les Lettons sont assez fiers de pouvoir écrire aujourd'hui... Jūrmala.