6 octobre 2016
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Cher piéton photographe,
Il y a des matins où tu vois ta ville comme une ville inconnue. Tu redessines les espaces. Tu réinventes les façades, les frontons. Tu t'arrêtes ou tu t'attardes. Plongée ou contre-plongée accentuent des pans déjà déroutants. Pans de murs dont tu pressens les murmures.
Dans ta mathématique du regard, géomètre plus qu'algébriste, tu joues l'équilibriste. Les murs sont les pages d'un livre en dur où tu imprimes des silences et des absences. Le vide n'est qu'apparent. Le sens arrive à la fin. Tu ne maîtrises pas encore parfaitement la typographie, mais tu te sais déjà en harmonie avec les mots et les phrases. Tu le tiens ton livre de briques et de béton.