Cher pauvre piéton perdu,
C'est une pratique qui t'étonne et qui t'insupporte. Une coutume urbaine devenue règle commune. Les cyclistes, - pas gâtés, c'est vrai, dans cette ville, côté pistes cyclables -, annexent sans détour et sans hésitation les trottoirs des piétons. Les trottoirs, dans cette ville, selon les rues, les quartiers, sont, - c'est encore vrai -, spacieux. Alors, les vélos déferlent, au mépris des vieilles dames et des vieux messieurs, au mépris des piétons de tous âges et même des enfants en bas âge. Ils foncent sur un espace très roulant, devant le piéton désabusé, bras ballants. Un piéton qui pense que le trottoir est pour lui, tout à lui. Même si, parfois, des automobilistes, tout autant expansionistes que les cyclistes, se garent aussi une roue ou deux sur la bordure de trottoir, mordant allégrement l'espace du piéton. Un piéton qui, un beau jour, se fera forcément renverser par un cycliste qui ne maîtrisera pas sa bécane. Absurde, non ? Inadmissible. Inacceptable. Le trottoir transformé en piste cyclable.
Sans passer pour un vieux grincheux, tu te murmures souvent entre les dents: mais que fait la police... municipale ?