Cher éternel Copenhaguois de coeur,
KBH, trois lettres qui te sont chères à tout jamais. København. Copenhague. Depuis tes premiers pas dans cette ville qui a vu déambuler, Place kongens Nytorv, Søren Kierkegaard. Oui, celui dont la plupart des biographies rapides résument la vie en trois lignes:
Søren Kierkegaard, selon l'état civil Søren Aabye Kierkegaard, né le 5 mai 1813 et mort le 11 novembre 1855 à Copenhague, est un écrivain, théologien protestant et philosophe danois, dont l’œuvre est considérée comme une première forme de l'existentialisme.
Kierkegaard que tu as bien connu et tant aimé dans tes périgrinations scandinaves, au début des années 70, quand hitchhiker résolu, tu traçais des liaisons philosophico-romantiques à coup de tronçons d'autoroute.
Tout le monde ne le sait pas, le nom du philosophe Danois signifie très précisément cimetière. Mot à mot: jardin d'église. Kierke: Eglise et Gaard: Jardin. Kierkegaard, père de l'existentialisme. L'existentialisme, courant philosophique qui considère que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions. Des actions strictement humaines qui ne sont pas prédéterminées parc des doctrines théologiques, philosophiques ou morales. L'existentialisme considère chaque personne comme un être unique, maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter. C'est ce qui a fait de toi un existentialiste convaincu. Dès que tu as su, tu as compris pourquoi tu étais, tu es et tu seras, à tout jamais, existentialiste. Entre Sartre et Kierkegaard. Entre Søren Kierkegaard, existentialiste chrétien, et Jean-Paul Sartre, existentialiste athée, tu construiras ton destin.
Cette fois, sciemment, c'est à dire consciemment. Existentialiste et stoïcien. Existentialiste parce que tu t'efforceras, partout, tout le temps, d'être "maître de tes actes et de ton destin". Stoïcien parce que tu t'interdiras d'être malheureux de ce qui ne dépend pas de toi.