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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 00:01
Molineuf. 12 Juin 2016. © Jean-Louis Crimon

Molineuf. 12 Juin 2016. © Jean-Louis Crimon

Cher infatigable piéton,

 

C'est au retour de l'Abbaye de la Guiche, bord de route en friche, tu croises, incrédule, une incroyable procession. Pélerins sortis tout droit d'un Moyen-Âge non répertorié. Un bataillon de nonnes et de moines dissidents. Pénitents impénitents. Qui pélerinent à contre-courant du siècle ou du temps. Etrange sensation, pour ne pas dire sentiment. Sacrées bonnes gueules de bois. De l'art hilare. Ça te met en joie. Joie toute païenne. Qu'à celà ne tienne. L'ancien maîtrise l'Antienne.

Clin d'oeil à La Guiche, le soir affiche un ciel du matin. Tu t'inquiètes de l'endroit. De l'heure. Du patelin. Molineuf.

Fantastique exhortation. Mot, Lis Neuf.  Mais à Molineuf, tu t'en vas préférant Onzain, pas très loin. Pas si loin.

Onzain, nom de lieu fabuleux, comme si en ce temps-là on refusait de compter jusqu'à douze. Onzain pour ne pas dire douzain. Douzain, douze vers que tu ne prends pas le temps de composer, trop affairé à siroter douze verres d'un breuvage que tu pressens diabolique. Douzain, joli masculin, qui n'a rien de commun avec son symétrique féminin. Douzain, sans causer de peine, sonne mieux que douzaine.

Sourire de bois ne parle pas forcément langue de bois.

Sourire de bois ne se soucie pas de ce que tu bois.

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