Cher citoyen libéré du travail obligatoire et qui n'a pas une minute à lui...
Tu n'y comprends rien: tu n'arrêtes pas ! Tu as toujours quelque chose à faire. Un service à rendre. Une pelouse à tondre. Avec toutes ces pluies, ce n'est plus un gazon, c'est une pâture à herbe haute ! Mais encore, des chaises de jardin à repeindre. Une conférence à préparer. Une soirée lecture à caler. Un coup de main à donner pour le déménagement d'une amie. Un CD de voix d'élèves lisant des extraits de ton dernier roman, à finaliser. Pourtant tu te lèves tôt et tu te couches tard. Mais même avec des nuits de 5 ou 6 heures, les journées ne sont que de 24 heures. A trop privilégier les actions court terme, tu désespères devant la lente progression des ambitions long terme.
Ton beau projet Balayeurs de tous les Pays, toujours à l'état de projet, même si tu as déjà au moins 2.000 photos en boîte.
Sans oublier ce travail que tu diffères de semaine en semaine depuis le début de l'année: mettre la dernière touche et surtout un point final à ce recueil de nouvelles au titre singulier qui méritera bientôt un pluriel: Femme Fatale.
- Tu prendras bien le temps de mourir, me dit mon voisin que mon activité débordante semble agacer. Il reprend: fais donc une pause ! Il insiste: Prends le temps...
- Oui, LE TEMPS... d'UNE pAUSE.