30 octobre 2016
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Cher nuancier,
Il y a des jours où tu vois ta vie en noir et blanc. Scénario sans synopsis. Absence pour abscisse. Grisaille du matin qui ne passe pas son chemin. Bascule en film des années cinquante. Un rien, et c'est Gabin qui s'en revient. Peut-être en Inspecteur Valois. Toi, tu purges ta peine en conditionnel. Tu aimerais... tu serais... tu écrirais... Tu t'inventes des dialogues Prévert ou Audiard. Tu adores le flou fragile de la frontière temps / espace. Là où tout est possible et rien ne se passe. Mise à part cette illusoire fulgurance: le matin a l'air d'être déjà le soir.
Dans le noir et blanc, l'important, c'est le dégradé de gris. Là où le noir se fond. Comme dans la vie. La couleur est à l'intérieur.