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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 00:01
Paris. Janvier 2012. © Jean-Louis Crimon

Paris. Janvier 2012. © Jean-Louis Crimon

 

Cher promeneur solidaire,

 

Tu relis ta chanson amère et tu te dis qu'aujourd'hui il n'y a rien d'autre à faire. Dans le regard de celui qui tend la main, c'est aussi ton regard qui te regarde. "Qui mérite quoi ?", disait déjà le vieil Aristote. Alors, d'abord le geste. Pas la parlotte.

 

 

Jour de semaine ou dimanche,

Pas facile de faire la manche,

Tu tends ta tasse à c'ui qui passe,

Mais c'est du vent que ça ramasse...

 

C'est cruel, parfois, les passants,

Surtout quand ils ne sont "pas sans",

ça joue l'absent ou l'air hagard,

A peine si ça te donne... un regard,

 

Toi, t'es là, propre et modeste,

T'attends juste un petit geste,

T'aimerais qu' ça vienne sans demande,

C'est pas une vie la quémande...

 

L'autre passe, les yeux droit devant,

Des fois qu'il craquerait en te voyant,

Par terre, et que, sans mentir,

Sans te donner, pourrait pas... partir

 

C'est drôle la vie, ça tient à rien,

Y'a pas longtemps, tu t'en souviens,

T'étais passant, et pas sans rien,

La vie, tu vois, ça va, ça vient...

 

Si tu donnes, t'es pas moins riche. Si tu donnes, c'est pas de la triche, celui à qui tu donnes, même s'il a le coeur en friche, est, lui, sûr, un peu moins pauvre.

                         

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