Cher toi,
Ciel bleu. Beau bleu. Juste ce qu'il faut de nuages pour casser la monotonie du paysage. Depuis peu, tu te surprends à prendre plaisir à faire des photos de ciels. Toi, le Terrien très terre à terre, tu commences à lever les yeux vers le ciel que tu n'appelles pas les cieux. Toi qui ne crois ni à Dieu ni à Diable, toi qui penses que nous sommes une erreur dans la mécanique céleste, tu découvres un bonheur indicible à prendre le ciel pour cible.
Plus tard, tu laisses dériver ton regard pour boire l'immensité du soir. Avant que la nuit ne l'engloutisse. Et tu te redis, - impératif décisif - avant que tout ça ne finisse: vivre chaque jour comme si c'était le dernier, chaque nouvel amour comme si c'était le premier.
Si jamais les nuages prennent soudain trop de place, si le bleu n'est plus assez bleu, regarde sur le trottoir d'en face, et passe... un coup de fil à l'union des peintres.